La société moderne a fait de l'interprète un personnage central de la vie musicale, parfois plus important que le compositeur lui-même en raison des moyens médiatiques mis à disposition. Sont comptés ici comme des interprètes les orchestres, les compagnies d'opéra, les choeurs et les ensembles de musique de chambre. Sans eux, une oeuvre musicale n'existe que sur le papier, réduite à une diffusion confidentielle. Les interprètes lui donnent une autre vie et apportent chacun leur propre vision.
Les styles d'interprétation varient selon les époques. Le piano d'Alfred Cortot n'a aucun point commun avec celui de Glenn Gould ou de Lang Lang. La sonorité des orchestres s'est beaucoup transformée sous l'autorité de chefs comme Arturo Toscanini ou Herbert von Karajan, mais elle a encore profondément changé sous l'impulsion de Simon Rattle ou Gustavo Dudamel. L'interprétation de la musique baroque a connu une renaissance puis une évolution spectaculaire grâce à Nikolaus Harnoncourt.
Riche d'environ 3 800 entrées actualisées, cette nouvelle édition du Dictionnaire des interprètes, où se mêlent des artistes de toutes provenances, reflète, à travers l'évocation de leurs parcours respectifs, toute la vitalité d'un art sans cesse en mouvement.
Voilà un dictionnaire qui dit la vérité... Les carrières tourmentées de solistes traqués nous racontent une autre histoire de la musique (Vladimir Jankélévitch, 1982).