Filtrer
Support
GABRIEL IACULLI
-
Nous nous verrons en août
Gabriel Garcia Marquez
- Grasset
- En Lettres D'ancre
- 13 Mars 2024
- 9782246836322
Nous nous verrons en août est le roman inédit de Gabriel Garcia Marquez, prix Nobel de littérature en 1982. Cette sortie mondiale est un événement éditorial majeur qui advient une dizaine d'années après la disparition de l'écrivain colombien, en 2014.
Chaque seize août, Ana Magdalena Bach prend un ferry pour se rendre sur une île des Caraïbes où est enterrée sa mère. Malgré la splendeur d'une lagune peuplée de hérons bleus, elle se contente de déposer un bouquet de glaïeuls sur sa tombe, ne passe qu'une nuit dans le vieil Hotel del Senador et retourne chez elle avec le bac du lendemain. Mais l'été de ses quarante-six ans, ses habitudes sont bouleversées. Le soir du seize août, Ana Magdalena remarque un homme qui finit par lui offrir un verre sur un fond de boléro. Lorsqu'elle se retrouve avec lui dans sa chambre, elle réalise que c'est la première fois qu'elle trompe son mari Domenico.
Prise pour une prostituée par cet homme dont elle ne connaît même pas le nom, Ana Magdalena repense sans cesse à lui. Enfin de retour sur l'île, le seize août suivant, Ana Magdalena ne retrouve pas son amant. Débute néanmoins une nouvelle phase de sa vie où chaque été, elle connaîtra une nouvelle aventure. De l'évêque en vacances au tueur en série en passant par l'ami d'enfance, Ana Magdalena multiplie les rencontres estivales tout en laissant son mariage partir à vau-l'eau. Lorsqu'elle comprendra la raison pour laquelle sa mère a choisi ce coin des Caraïbes comme ultime demeure, cette spirale érotique pourra-t-elle enfin se terminer ?
Nous nous verrons en août est un roman d'une intense sensualité. Avec la découverte de la passion à l'âge mur, Gabriel Garcia Marquez déploie tout son humour pour brosser le portrait d'une femme libre. Des retrouvailles avec un immense écrivain autant qu'une publication historique. -
« Arturo Pérez-Reverte donne sa version personnelle du Cid. Le portrait d'un honnête homme, doublé d'un formidable roman d'aventures. »
Les Échos
Après avoir été banni du royaume de Castille par le roi Alphonse VI, Ruy Díaz vend, au mieux offrant, les services de sa troupe de soldats dévoués. Dans cette lutte pour la survie en territoire hostile, sa force de caractère et ses faits d'armes lui vaudront rapidement le surnom de Sidi Qambitur, maître triomphateur. Dans l'Espagne des rois rivaux et des batailles sanglantes du XIe siècle, le portrait d'un chef de guerre hors pair et d'un stratège au sens de l'honneur inébranlable. -
« Arturo Pérez-Reverte sait comment retenir son lecteur à chaque page ».
The New York Times Book Review.
Au bar l'Abreuvoir, où se réunissent les chiens du quartier, personne n'a de nouvelles de Teo ni de Boris le Beau. Tous sentent que leur absence cache quelque chose de louche, voire de sinistre. Et Negro, lutteur à la retraite aux cicatrices profondes, le sait mieux que quiconque. Pour lui, cela ne fait pas un pli : il lui faut replonger dans son ancienne vie et les sauver des sanglants combats organisés par les hommes.
Mais pourra-t-il faire face aux molosses plus jeunes et pleins d'arrogance qu'il affrontera dans l'arène ? -
Le scandale du siècle : écrits journalistiques
Gabriel García Márquez
- Grasset
- Litterature Etrangere Grasset
- 16 Novembre 2022
- 9782246819622
Le journalisme a été la grande affaire de la vie de Gabriel Garcia Marquez. Ses années de formation ont été consacrées au métier de reporter qu'il exerçait avec une passion jamais démentie, et son oeuvre littéraire en découle dans une filiation revendiquée par lui. La présente anthologie rassemble donc 50 textes de la période journalistique de l'homme qui recevra le Prix Nobel de Littérature en 1982, et nous offre un éclairage passionnant sur le parcours du grand écrivain colombien. Le lien narratif entre journalisme et littérature semble évident à la lecture de ces textes courts, qu'il s'agisse de scènes de la vie quotidienne, de brèves histoires poétiques, de chroniques poli-tiques sur les Sandinistes et l'élite politique colombienne, ou de réflexions intitulées « Le fantasme du Prix Nobel » ou « Comment écrire un roman ». Un portrait de Hemingway, un autre de Fidel Castro, des évocations de Paris, Mexico ou Bogota complètent ce choix de textes dont on ne peut qu'admirer la hauteur de vue et surtout le rythme. Gabriel Garcia Marquez fut ce grand conteur de l'Histoire aussi bien dans ses romans que dans ses écrits dits journalistiques.
Traduit de l'espagnol (Colombie) par Gabriel Iaculli. -
En 1936, au début de la guerre d'Espagne, Falcó, aventurier n'obéissant qu'à ses propres lois, se met au service des renseignements franquistes. Il accepte une mission hautement risquée : pénétrer en zone rouge pour libérer le fondateur de la Phalange, prisonnier des Républicains. Sur place, il peut s'appuyer sur un groupe de fidèles phalangistes. Mais parmi eux un traître se cache...
-
Coup de théâtre dans le Madrid de la fin du XVIIIe : l'Académie royale vote l'acquisition de l'Encyclopédie, malgré la censure. Immédiatement, le bibliothécaire don Hermógenes Molina et l'Amiral don Pedro Zárate sont dépêchés vers les salons et cafés de Paris pour y trouver les précieux volumes. Mais ils ignorent qu'un espion est à leurs trousses, prêt à tout pour faire échouer leur mission...
-
Mars 1937. Le Mount Castle, un cargo républicain transportant trente tonnes d'or de la Banque d'Espagne, s'est réfugié dans le port international de Tanger, où un destroyer franquiste le détruira s'il tente de reprendre la mer. Falcó reçoit pour mission de convaincre le capitaine du Mount Castle de changer de camp s'il veut sauver son bateau et son équipage, et de récupérer ainsi l'or républicain. Mais sa tâche s'avère plus compliquée que prévu quand il apprend qu'Eva, à qui il a sauvé la vie dans le précédent roman, est à bord...
Deuxième volume de la nouvelle série d'Arturo Pérez-Reverte, Eva est un roman magistral, subtil et haletant.
-
En mai 1937, Paris se prépare à l'inauguration de l'Exposition universelle où l'Espagne doit être représentée par le gouvernement républicain en exil. Falcó, de retour de Tanger, est chargé par l'Amiral d'une double mission : empêcher à tout prix qu'y figure Guernica, le tableau que Picasso est en train d'achever dans son atelier de la rue des Grands-Augustins, et faire passer de vie à trépas un des amis du peintre, écrivain et journaliste de renom, aviateur et héros de la guerre civile espagnole. Une mission délicate et pleine de rebondissements dans un Paris où se croisent artistes, intellectuels, marchands d'art à la solde de Hitler, réfugiés espagnols, cagoulards, musiciens et chanteurs de cabaret. Rompu aux situations extrêmes, Falcó doit cette fois-ci faire face à un monde où la lutte des idées prétend se substituer à l'action.
Arturo Pérez-Reverte excelle dans la reconstitution de ce Paris des années 30 et de ses lieux mythiques. Sous des noms fictifs se cachent écrivains et personnalités célèbres et souvent hauts en couleurs (André Malraux, Ernest Hemingway, Marlene Dietrich et Peggy Guggenheim). Dans ce dernier volet tant attendu de la trilogie des Falcó, le suspense - garanti jusqu'à la dernière page - se teinte d'un humour savoureux, et la rencontre entre Picasso et Falcó marquera sans aucun doute les esprits.
-
Territoire comanche
Arturo Pérez-Reverte
- Belles Lettres
- Memoires De Guerre
- 4 Mars 2022
- 9782251452807
Deux reporters de guerre vétérans. Le caméraman veut au péril de sa vie filmer le moment où le pont de Bijelo Polje, piégé par les Croates pour empêcher l'armée musulmane de traverser la Neretva, volera en éclats. Entre-temps, l'un et l'autre, exposés aux balles et aux obus, sont hantés par les souvenirs d'autres risques courus naguère, au Salvador, au Liban et ailleurs. Ainsi surgissent les figures de correspondants de toute origine, portraits qui dévoilent, avec quelques rares élans d'un héroïsme discutable et d'une humanité poignante, toute l'éthique douteuse de ces hommes et de ces femmes prêts à donner leur vie pour leur seule cause : la reconnaissance, la célébrité, l'argent.
-
Dans un quartier résidentiel des environs de Rota, une ville tranquille du golfe de Cadix, deux maisons se font face : celle de Sara Gómez Morales, une célibataire de quarante-cinq ans, discrète, intelligente, et celle de Juan Olmedo, un séduisant trentenaire, médecin de renom, qui vit avec son frère Alfonso, arriéré mental, et sa nièce Tamara, âgée d'une dizaine d'années. Peu à peu, une profonde complicité s'établit entre Sara et Juan : tous deux ont fui Madrid, tous deux sont hantés par leur passé... Mais cette nouvelle vie à laquelle ils aspirent semble leur être refusée. Tandis que le levant et le ponant soufflent sur la côte Atlantique, ces âmes blessées tentent de déjouer les ruses d'un destin inéluctable. Par l'auteur de Coeur glacé.
Un livre dense, habilement rythmé, des portraits d'hommes et de femmes d'une extrême finesse, une atmosphère à la Almodóvar, de la passion, du sexe, des désillusions, de l'espoir. Tifenn Duchatelle, Elle.
-
Pour échapper à la police, Antonio, un malfrat madrilène de vingt ans, s'engage dans l'armée de Franco. Envoyé sur le front soviétique pour combattre les communistes aux côtés des nazis, il est fait prisonnier par l'Armée rouge. Libéré en 1954, il usurpe l'identité d'un sous-lieutenant de grande famille qui lui ressemble comme un frère jumeau : Gabriel Mendoza. C'est sous ce nom qu'il rentre en Espagne et, qu'il hérite de la fortune de la famille Mendoza.
Né en 1970 en Espagne, Juan Manuel de Prada est un des auteurs les plus talentueux de sa génération. Ses romans Cons, Les Masques du héros, La Tempête, Le Septième Voile et La Vie invisible sont disponibles en Points.
-
Fondateur et directeur d'une grande compagnie financière, J. Volpi est accusé en 2008 d'avoir détourné quinze milliards de dollars. En fuite, il se consacre à la rédaction d'une autobiographie mêlant histoire et fiction. Il y évoque tour à tour son histoire de familiale, marquée par la mort mystérieuse de son père, employé au Département du Trésor et prétendu espion à la solde de Moscou, les coulisses de la bulle immobilière et l'avidité sans limite des maîtres de Wall Street.
-
- À la mort de sa mère, Julio Ballesteros apprend que son père n'est pas l'homme qui l'a élevé, mais un Français, Jules Tillon. Julio apprend que celui- ci a été un héros de la Résistance française sous le pseudonyme de Houdini, et qu'à la fin de la guerre, devenu amnésique à la suite d'une blessure à la tête, il a sombré dans la folie et le meurtre, et abandonnant la femme qu'il aimait.
-
- Anibal Quevedo est un extravagant psychanalyste. Son périple commence à Paris pendant les événements de mai 1968, au cours desquels il va rencontrer Claire, une jeune étudiante de Nanterre qui l'amène à devenir un intellectuel engagé. Au travers d'aventures débridées qui le conduisent à psychanalyser Fidel Castro, à rencontrer le sous-commandant Marcos et à fonder la revue Tal Cual, Quevedo finira ses jours au Mexique, peu avant la chute du mur de Berlin.
-
Juan Manuel de Prada relate ici les événements qui, à la fin du xixe siècle, ont changé le destin des Philippines et conduit la couronne d'Espagne à céder l'archipel aux États-Unis. En 1898, un détachement espagnol assiégé par des insurgés dans l'église du village de Baler mène une résistance héroïque. À cette poignée d'hommes commandés par le capitaine Las Morenas et prêts à verser jusqu'à la dernière goutte de leur sang pour la grandeur de l'Espagne, font face des indépendantistes tagals dont le chef, Novicio, s'efforce d'éviter un carnage. L'un et l'autre ont succombé au charme d'une Fille de la Charité qui a voué sa vie à l'éducation des enfants philippins et aux soins des malades. Dans l'archipel, la guerre fait rage, attisée par un colosse blond trafiquant d'armes à la solde des États-Unis, dont les ivresses de dévastation ne sont pas sans rappeler la perversion du Kurtz de Joseph Conrad.
En donnant à chacun de ses nombreux personnages, réels ou fictifs, une complexité captivante et une profondeur métaphysique, en pénétrant dans leur conscience exposée à de grands déchirements moraux mais emportée dans le tourbillon fatal des affrontements, Juan Manuel de Prada va bien au-delà du roman d'aventures traditionnel. Mourir sous ton ciel est incontestablement le chef-d'oeuvre de ce grand écrivain espagnol.
-
Miguel Ángel Morgado est contacté par le représentant de l'état de Basse-Californie à Mexico pour élucider le meurtre du docteur Chacon qui enquêtait sur des disparitions d'enfants.
Près du cadavre de Chacon, un caméscope contenant un film flou. Devant l'insistance de Guadalupe Esparza, la très sensuelle assistante de Chacon, Morgado accepte et se lance sur la piste de Loverboy. Tueur psychopathe, manipulé par sa maîtresse, la mystérieuse Molly, Loverboy a pour mission de faire disparaître les corps des enfants dont on a prélevé des organes pour les vendre à de riches Américains.
En suivant sa piste, Morgado va mettre au jour cet ignoble trafic qui se déroule dans l'indifférence la plus totale, sur fonds de corruption.
-
Pour Fernando Navales, tous les moyens sont bons pour sortir de la pauvreté et connaître la gloire littéraire, en particulier plagier les oeuvres de Pedro Luis de Gálvez, poète et bohémien, qu'une misère noire accable. Toutes les grandes figures des premières décennies du siècle espagnol accompagnent la lutte sans merci que se livrent Navales et Gálvez, dans une fresque impitoyable où abondent prostituées et mendiants, anarchistes et criminels, peintres et poètes.
Avec ce premier roman, Juan Manuel de Prada a fait une entrée fracassante dans la littérature espagnole. Par sa puissance narrative, par son sarcasme dévastateur et son ambition littéraire, il s'est imposé d'emblée comme un magnifique écrivain, le plus inventif et le plus surprenant de sa génération.
-
En éclatant, la Yougoslavie a fait se disperser des centaines de milliers de jeunes gens dans le vaste monde. Trois de
ces exilés sont de retour dans leur ville natale et forment un groupe avec un couple resté au pays. Au cours d'un été torride, leurs échanges amicaux s'acheminent vers une issue étrange, une sorte d'oeuvre collective. Marqués par une irrépressible propension à l'utopie, ils en viennent à créer un gigantesque happening, qui vient utiliser la ville tout en la métamorphosant le temps de cette performance. L'art de la digression, déjà consommé dans Cadeau d'adieu, continue à se déployer ici de manière étonnante. Un livre mélancolique, à l'intelligence diablement raffinée.
-
Tout le monde n'est pas Guillaume Tell, il ne faut jamais l'oublier.
Le mythique écrivain William S. Burroughs, auteur halluciné de funky et du Festin nu, un soir qu'il était passablement fait, se prit pourtant pour ce héros légendaire et tua sa femme d'une balle en pleine tête. C'était en 1951 à Mexico. Commencèrent alors des années d'errance pour le plus sombre des anges de la Beat generation... Près d'un demi-siècle plus tard, un charpentier vient trouver Morgado, le privé des privés, pour lui demander de retrouver son père disparu au moment des faits.
Envoyé avec un mystérieux paquet à Tijuana par Burroughs, l'homme n'était jamais revenu. Trafics inavouables ? Manuscrit perdu ? Morgado, avocat surprenant à l'image de son pays, n'a pas fini de tomber des nues...
-
Un écrivain serbe est dépêché en Mongolie pour y écrire un guide de voyage. Lui qui rêvait de s'extirper de sa morosité quotidienne, atterrit dans un pays perdu, lieu de tous les possibles - où, de temps à autre, on brûle encore des sorcières. Il échoue au bar de l'hôtel Gengis Khan à Oulan-Bator, où il voit défiler un évêque hollandais égaré dans un rêve, un officier russe devenu lama, un mort vivant au passé lubrique et même l'énigmatique Charlotte Rampling. Que tout cela confine à la folie importe peu ; la vodka coule à flots, délie les langues et libère les pensées les plus délirantes de Basara. Flottant entre rêverie et ivresse, au coeur d'un univers jubilatoire où la seule certitude est qu'il n'y en a aucune, il se laisse emporter dans un tourbillon extravagant de dérision qui n'épargne rien, ni personne.
-
Dans un restaurant londonien très chic, Rafael Molinet, un Espagnol, écoute sa nièce égrener les derniers potins mondains de Madrid. Parmi ceux-ci, l'histoire rocambolesque d'un homme d'affaires, Jaime Valdès, mort étouffé par une amande, à moins qu'il n'ait été assassiné par sa maîtresse ou par sa femme. Histoire qui n'est pas sans rappeler à Molinet des événements enfouis dans son passé à Montevideo...
-
« De la même manière que la maladie gâte les organes et les tissus, écrit Jorge Volpi, les maux tels que l'impéritie, la cupidité des puissants ou la corruption généralisée dévastent les structures qui maintiennent en vie et en paix une nation. Les pages qui suivent visent à présenter un examen de mon père, une dissection de ses réussites et de ses échecs, de ses enseignements et de ses faiblesses, de ses convictions et de ses détestations. Elles sont aussi une anatomie de moi-même, et surtout une étude de ma patrie, ce Mexique dolent de la fin du vingtième siècle et du début du vingt et unième. Une autopsie de cette nation de menaces et de cadavres ».
En hommage à son père décédé en 2014, Jorge Volpi retrace, en dix petits essais qui filent la métaphore du corps, la vie de celui qui fut un grand chirurgien et un mélomane éclairé. Évoquant les figures d'Ambroise Paré et de Rembrandt, de Beethoven et de Verdi, chaque texte conduit à la dissection de ce grand corps malade qu'est le Mexique, livré depuis plus d'un siècle aux révolutions, aux soulèvements et aujourd'hui à la barbarie des narcotrafiquants. Un livre érudit, brillant et passionnant.
-
Le sous-marin de l'ingénieur Isaac Peral, qui a bel et bien existé mais n'a jamais été mis à l'eau, est une métaphore des possibles, et son spectre hante la profondeur des onze nouvelles de ce livre. Il symbolise les rêves interrompus par une main assassine, les torpilles de l'Histoire ou l'échec de l'existence. Il est le moment terrible et définitif relégué à l'oubli, qui resurgit par surprise et plonge le lecteur dans les mystères de l'espace et du temps chers à Felisberto Hernández et Julio Cortázar. Dans un bar de Montevideo qui porte son nom, il ressuscite Lola de Lodz, la femme polonaise au bras tatoué. Il nous dit, comme le célèbre tableau d'Hokusai, « Dragon dans les nuées », que toute invention, toute création, n'est jamais figée.
En multipliant les lieux, les temps et les thèmes, les nouvelles de Juan Carlos Mondragón font escale dans les îles énigmatiques de la littérature. Elles sont des diamants noirs incrustés dans l'oeuvre du grand écrivain uruguayen.
-
Après une altercation avec la tenancière d'une salle de jeu, Heriberto, joueur invétéré et criblé de dettes, est retrouvé mort dans un hôtel minable. Officiellement, il était impliqué dans une affaire de trafic de drogue. Pour preuve, les sachets de cocaïne trouvés à côté de lui. Aux yeux de ses proches, cette mort sent la mise en scène à plein nez. Ils font appel Morgado, de retour à Mexicali, pour éclaircir cette affaire... L'avocat des droits de l'homme va se trouver aux prises avec des narcotrafiquants, des agents infiltrés du FBI, la Dea, et la police locale corrompue et lâche. Une fois de plus, il va lui falloir faire preuve d'imagination et de ténacité pour mener son enquête à terme...