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Uppr
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Vers une écologie intégrale ; écologies et écosophie
Jean-Yves Leloup
- Uppr
- 20 Novembre 2018
- 9782371682597
Autrement que Félix Guattari et Arne Naess, qui ont employé ce terme, Jean-Yves Leloup nous introduit ici à cette écologie intégrale qu'il appelle écosophie. Elle intègre en effet l'écologie rationnelle et scientifique, l'écologie instinctive ou chamanique, l'écologie intuitive ou non dualiste et l'écologie affective et religieuse ou écologie sacrée. Changer notre regard sur nous-même et notre environnement est le préalable à tout désir de préserver ou de changer le monde. Au regard de la politique, de l'économie, de la science et de la philosophie, il faut joindre celui de la contemplation et de la Philocalie ; Rumi et François d'Assise ont été les précurseurs de cette écosophie qui respecte, prend soin de la nature et en célèbre la beauté - l'Être infini y est manifesté et caché.
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Comme l'ont montré l'affaire Zemmour en 2014 et la campagne électorale de 2017, pas une année ne passe sans que le souvenir de Vichy ne fasse irruption dans le débat public et politique. Les éditorialistes comme les politiques utilisent souvent le souvenir de ces quatre années si importantes et mal connues comme marqueur idéologique, ou simplement objet de polémique voire de pouvoir. Il s'agit donc ici de comprendre ce que fut le régime du Maréchal Pétain, ses singularités, ses continuités et ruptures, son absence de démocratie, mais aussi les causes profondes de son succès initial auprès de Français épuisés par la débâcle. Ainsi pourrons-nous comprendre les fluctuations de sa mémoire, la fabrique de son histoire et son omniprésence actuelle, même à travers le déni ou les relectures commodes. Car son déroulement comme sa mémoire sont révélateurs des ambivalences du rapport du pays à son histoire et, surtout, de son incapacité à affronter pleinement les brûlures et tragédies de son passé, à l'heure du retour du « roman national ». En cela, Vichy comme sa mémoire fluctuante sont une histoire très française entre dénis, résilience, amnisties, relectures, instrumentalisation et mythes concurrents. En ces temps de crise identitaire, alors que toutes les certitudes sont remises en cause par la mondialisation et la crise sociale, il importe plus que jamais d'affronter lucidement ce « passé qui ne passe pas », ses heures honteuses longtemps tues (la collaboration, la dictature, les compromissions, la Shoah) au profit de réalités minoritaires mais surévaluées (la Résistance) et ainsi mieux affronter les défis du siècle nouveau.
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Qu'elle est donc jeune, belle et enjouée l'archiduchesse d'Autriche, Maria-Antonia de Habsbourg-Lorraine, qui arrive à Versailles en 1770 épouser Louis-Auguste, duc de Berry, dauphin de France et devenir, au décès de Louis XV en 1774, reine de la plus brillante monarchie d'Europe. Ravie d'échapper aux pesanteurs de Vienne et au regard soupçonneux de sa mère, l'impératrice Marie-Thérèse, la jeune fille ensorcelle la cour de Versailles, privée de reine depuis le décès de Marie Leszczynska en 1768. Amoureuse de la mode, coquette autant que séductrice, passionnée par les arts et les jeux, elle fascine par son élégance et son audace, qui fait jaser autant que ses coiffures sont hautes ! Au XVIIIe siècle naît un "style Versailles", qui est un style Marie-Antoinette aux yeux de toute l'Europe. Pourtant, elle n'oublie pas de jouer son rôle de reine, se rend dans les hôpitaux auprès des pauvres - et va même jusqu'à adopter et soigner l'éducation de plusieurs d'entre eux. Son goût pour les bijoux a crédibilisé le piège organisé par une aventurière au nom de l'un de ses soupirants, le cardinal de Rohan et, lorsque le scandale de l'affaire dite du « collier de la reine » éclate, elle trouve refuge dans son cher petit Trianon, ouvert aux seuls intimes, met des rubans au cou de moutons bien propres venus de la Bergerie royale de Rambouillet, lit Rousseau et joue du Beaumarchais au théâtre sans se soucier des remontrances de son royal mari ni mesurer la puissance des critiques formulées dans ces oeuvres. Chassée de Versailles en octobre 1789, elle devient grave aux Tuileries, tente d'arrêter le cours de l'Histoire en aidant la contre-révolution avant d'être recluse au Temple et guillotinée le 16 octobre 1793.
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Figure fascinante, la sorcière a imprégné l'imaginaire collectif au fil des siècles. Tour à tour laide, terrifiante et séductrice, elle prend de multiples formes, parfois antagoniques on la décrit aussi bien monstrueuse que charmante, victime ou meurtrière, guérisseuse ou cannibale, sage-femme ou tueuse d'enfants... Avant tout, elle se targue de posséder des pouvoirs surnaturels : elle est magicienne, compose des philtres et peut jeter des sorts, envouter et désenvouter, connaître l'avenir et changer d'apparence. Au Moyen Age, elle s'associe au Diable dont elle tire son pouvoir de nuisance et signe avec lui un pacte de sang. Mais comment appréhender ces figures au-delà des stéréotypes et d'ailleurs, ces derniers, que nous enseignent-ils ? Dans ce livre, Isabelle Durand analyse les différentes représentations de la sorcière, en détermine l'origine et le développement, et met au jour les divers mécanismes imaginaires liés à l'élaboration de cette figure. Finalement, la sorcière, symbole de la liberté et de l'autonomie, ne cristallise-t-elle pas les peurs et les projections que suscite la femme elle-même ?
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Machiavel : ce nom semble maudit, tant il évoque la manipulation, le mensonge, la cruauté, la violence, la jouissance du pouvoir, les machinations, l'absence de scrupule et le cynisme de la bonne conscience. C'est surtout son ouvrage le Prince, véritable apologie du mal, qui symbolise ces attitudes diaboliques : se fondant sur une connaissance neutre de la nature humaine, Machiavel expose en effet dans ce livre, et de façon froidement méthodique, le principe créateur de l'efficacité et de l'ordre politique.
Autrement dit : comment imposer durablement sa puissance de faire obéir d'autres hommes, quitte à sacrifier sa propre humanité et assumer la nécessité de fonder les lois et les vertus sur un mal... Après de nombreux siècles de débats sur cette oeuvre provocatrice qui a fait exploser la philosophie politique, Robert Damien propose ici des interprétations décisives pour nous aider à mieux comprendre cette pensée réputée aussi "saisissante qu'insaisissable", comme le dit Louis Althusser.
Une mise au point magistrale, qui met en évidence notre obligation de réexaminer à neuf les conditions effectives d'une moralité publique capable de nous gouverner selon des lois communes, reconnues et efficaces ce qui nous amène tout droit à la question peut-être la plus sensible : quel en est le prix à payer ?
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Les émotions, heureuses et malheureuses, agréables et désagréables, sont au coeur de notre existence et la dirigent souvent à notre insu. Si, depuis des siècles, la philosophie, l'art et la littérature ont largement rendu compte de la prégnance des émotions dans notre vie, la biologie n'étudie ce domaine que depuis peu. C'est la neurobiologie qui, actuellement, tente de mettre en lumière la nature de nos émotions en faisant appel aux interactions entre les neurones et les neurotransmetteurs. Un des enjeux les plus passionnants de ces recherches concerne la question, toujours ouverte, de notre liberté. Catherine Belzung explique à cet égard pourquoi nous ne percevons pas le monde tel qu'il est, mais un monde déformé par nos émotions, insistant en outre sur le fait que le développement de chaque individu est la conséquence de l'imbrication de déterminants génétiques et de causes environnementales. Déjouant les fausses évidences (par exemple qu'il faut s'écarter des émotions pour agir rationnellement), c'est à une enquête passionnante que nous convie la neurobiologiste, qui examine aussi bien l'émotion esthétique que les processus complexes qui régissent l'empathie dans l'ensemble du règne animal. Se tenant à distance des visées simplistes et monolithiques, Catherine Belzung utilise une approche interdisciplinaire pour faire le point sur les découvertes les plus récentes en ce domaine, et aborde avec finesse et clarté les grandes questions suscitées (la responsabilité, la raison, le corps) au travers d'exemples concrets.
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Petit traité politique à l'usage des générations écologiques
Dominique Bourg, Alain Papaux
- Uppr
- 26 Février 2018
- 9782371682399
Dérèglement climatique, disparition de la biodiversité, changement de la composition chimique de l'atmosphère, déforestation, acidification des océans,... En quelques dizaines d'années, l'humanité est devenue une véritable force géologique, qui menace désormais les conditions physiques de sa propre existence sur Terre en faisant basculer la planète vers un nouvel état environnemental. Au-delà d'un état des lieux détaillé, Alain Papaux et Dominique Bourg proposent une méditation croisée d'une rare profondeur sur ce monde en gestation. Ainsi interrogent-ils les facteurs, notamment politiques, qui nous ont conduits à devenir « modernes » - pointant par là même ce qu'il y a lieu d'abandonner, mais révélant aussi certaines lignes de force que l'humanité pourrait déployer pour entrer dans ce nouveau monde sans perdre les conditions d'une vie décente. Alors s'engage une vaste réflexion sur l'avènement des biens communs, les quotas de ressources, le droit nouveau, la liberté positive, un rééquilibrage de faber par sapiens. Par là, les auteurs nous invitent à une prise de conscience lucide des difficultés, nombreuses et dramatiques, qui nous attendent, mais également des opportunités que présente cette situation inédite.
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Le devoir de mémoire et l'approche purement fonctionnaliste de la Shoah escamotent le fait qu'une connaissance de la Shoah dans ses structures constitue un véritable réquisitoire de la modernité, dans son rapport à la raison comme rationalité pure, indépendamment du raisonnable, de la question du sens, et de l'autre sens du rationnel comme relationnel. Les approches les plus aiguës de la Shoah ont profondément modifié la manière d'appréhender, de penser l'événement historique jusqu'à en faire un moment phare, un moment époqual qui résume et condense la modernité. Nous n'en avons pas fini avec la Shoah comme telle, nous avons, à vrai dire, à peine commencé à en dire quelque chose. Non seulement le renversement de la raison qui a rendu possible la Shoah est encore à l'oeuvre aujourd'hui, mais ce renversement s'impose comme un paradigme planétaire. Cette première génération, qui fera face à l'absence de survivants de la Shoah, prendra-t-elle la mesure du danger et de sa planétarisation ? Après la Shoah, qui peut nier que l'homme a la charge de l'homme ? Je suis le gardien de mon prochain.
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Comment celle que son beau-père Louis XV avait affectueusement surnommée "la petite rousse" à son arrivée à Versailles en 1770 est-elle devenue "la rousse royale" sur une caricature diffusée en juin 1791 (fuite à Varennes) ? Est-ce en raison de moeurs, réelles ou fantasmées, puisqu'on traite successivement de "catin", "tribade", "Messaline moderne" une femme qui ne pouvait être qu'une "Nouvelle Médicis", donc, à la fin, une "créature de l'Enfer" ? La légende noire de Marie-Antoinette est fondée sur des raisons politiques, car elle personnifiait un choix diplomatique honni, le traité d'alliance avec l'Autriche de Marie-Thérèse, signé en 1756, lorsqu'elle n'avait qu'un an. Elle est donc une "garce autrichienne, fléau et sangsue des Français", dont on observe sans se lasser tous les faits et gestes. Les critiques les plus virulentes portent sur son appétence pour l'argent, elle devient vite la "Poulle d'Autry/uche" qui dit, sur une autre caricature, « Je digère l'argent avec facilité/ Mais la Constitution je ne puis l'avaler ». La déroute finale de la monarchie et la Révolution française auraient-elles été causées par "Louis le traitre et sa putain", "Madame Déficit", "Madame veto" ? L'opinion publique a joué un rôle crucial dans le déclenchement et le déroulement de la Révolution française, les attaques contre la reine y occupant une place de choix. Elle-même n'est pas dupe puisque, dans une lettre à son frère Léopold, elle écrit qu'elle a perdu la guerre d'opinions qui lui est faite...
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En cette vie, que cherchons-nous ? Nous avons tous en nous la nostalgie du bonheur et, au fond, nous agissons toujours en vue d'atteindre ou de retrouver une forme de paix et de joie, et ce même lorsque nous nous trompons et que nos choix nous conduisent à souffrir davantage. C'est en acceptant de nous voir tels que nous sommes que nous pouvons espérer comprendre comment nous fonctionnons, et dans quelle mesure nous sommes prisonniers de nos peurs et de nos attentes. Connaître notre prison, c'est nous donner les moyens de nous en libérer, pour atteindre cette autonomie sereine à laquelle nous aspirons. Or, contrairement à ce que prétendent aujourd'hui nombre de marchands de prêt à penser et à vivre, il n'existe pas de formule pour être heureux. Ce texte n'est donc pas un recueil de « recettes » visant au bien être ; plutôt un petit traité de pratique spirituelle. Gilles Farcet s'appuie ici sur son parcours et sa longue expérience d'une voie pour tenter de dissiper quelques illusions, proposer de nouveaux positionnements intérieurs et surtout montrer ce qui nous exile du simple sentiment : ici et maintenant, je me sens ouvert, positif et content.
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Considéré par Romain Rolland comme « le plus grand penseur de l'Inde d'aujourd'hui », Sri Aurobindo a laissé en héritage une oeuvre colossale et complexe, témoignant d'une pénétration d'esprit telle, que certains ont pu le comparer à Platon. Sa perspective, à la fois radicale et ouverte, se nourrit des enseignements de grandes figures de l'Inde traditionnelle et s'appuie sur les Ecritures sacrées, le Vêdânta, le Sâmkhya et le vishnouisme. Dans cet ouvrage, Jean-Pierre Béchu relève magistralement le défi de proposer une lecture à la fois rigoureuse et accessible de la pensée d'Aurobindo, en particulier de deux dimensions essentielles : la Métaphysique et la Psychologie. Par là, il met superbement en lumière la façon dont Sri Aurobindo pénètre non seulement les lois de la Nature, de la Vie, de la Matière et ce qui se dissimule derrière le monde phénoménal, mais nous révèle aussi combien notre réalité intérieure est infiniment plus vaste et plus profonde que ce que nous pensons...
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Écologie et Paysage : deux mots qui occupent une place centrale dans le débat environnemental et questionnent les enjeux de société qui leur sont liés. Paysage décrit, paysage analysé, paysage formalisé, voire numérisé, vieux et beau thème d'une écologie qui n'a de cesse d'évoluer. Cette science, d'abord descriptive et analytique, invite aujourd'hui à dépasser les clivages et à opter pour une vision plus transversale dans l'analyse des questions environnementales. Yves Petit-Berghem montre ainsi que la matérialité du vivant se doit d'être revisitée au prisme d'imaginaires environnementaux et d'innovations techno-scientifiques, qui instituent de nouvelles façons de penser et d'aménager l'espace. L'écologie se devant d'oeuvrer à la réconciliation entre l'homme et son cadre environnant encore marqué par le divorce entre nature et culture, tout l'enjeu est d'échapper à la pensée mécaniste et réductionniste moderne en réinterrogeant le vivant dans ses dimensions matérielles et immatérielles...
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Les récentes crises sanitaires et les inquiétudes montantes sur l'avenir de notre environnement mettent de plus en plus en question la durabilité de nos agricultures. Pourtant, la population mondiale n'a pas fini d'augmenter et ne se stabilisera sans doute pas avant trente ou quarante ans avec près de 10 millions de personnes à nourrir, soit dix fois plus qu'à l'orée du XIXe siècle, époque où la majorité des humains était beaucoup moins bien alimentée qu'aujourd'hui. Un retour en arrière serait donc irréaliste et c'est bien une nouvelle agriculture qu'il nous faudra inventer pour répondre aux besoins futurs de l'humanité, une agriculture qui, sans négliger les savoirs accumulés par les générations précédentes, devra surtout s'appuyer sur les apports de la science moderne, tant en matière d'environnement que de qualité alimentaire. Face à cet enjeu majeur, l'agriculture biologique est parfois présentée comme la meilleure solution pour nourrir durablement la planète. Parfois aussi, elle est accusée de n'être qu'une utopie irréaliste bien plus teintée de nostalgie que de rigueur scientifique. Mais toutes les agricultures biologiques se valent-elles sur ce point ? Loin de prononcer un verdict définitif, cet essai propose de donner quelques clés pour apprendre à poser les bonnes questions et à mieux distinguer les agricultures vertueuses de celles qui ne feraient que s'inscrire d'une façon opportuniste dans des niches économiques passagères...
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Le thème de la connaissance de soi thème privilégié de la philosophie et de la spiritualité pose question à de nombreux égards. Par exemple : quel est le « soi » à connaître ? Est-ce l'âme, le moi, l'individu, la personne ? Comment, d'ailleurs, les Anciens comprenaient-ils cette exigence, alors même qu'ils ignoraient notre conception moderne du « moi », du « sujet » ? On demandera également : quelle peut être la nature d'une telle connaissance et comment un « sujet » (moi) pourrait-il être en même temps « objet » de connaissance ? Et puis, se connaître soi-même, à supposer que cela soit possible, est-ce vraiment souhaitable ? Dans cet ouvrage, la philosophe Anne Devarieux démêle minutieusement la pelote de ces diverses questions et nous entraîne avec elle dans l'exploration passionnante de notre histoire philosophique et spirituelle.
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En cette époque où le christianisme occidental se voit progressivement aplati en un simple humanisme dévitalisé de ses racines spirituelles et où l'on vante, depuis un rationalisme étroit, une « spiritualité sans Dieu » ou, comble du paradoxe, « sans Esprit », Jean-Yves Leloup partage ici son expérience et sa compréhension du Chemin proposé par Jésus. C'est dans un style aussi direct que poétique qu'il nous plonge dans les profondeurs de l'enseignement du Christ, nous invitant à cheminer avec lui vers une compréhension plus vaste de ce que signifie véritablement être. Être chrétien, c'est ainsi être Un avec la Source : celle de la conscience, celle de la vie, celle de l'amour. Et c'est également être Un avec Cela même qui donne : la vie, la conscience, la vérité, la beauté, la liberté et le silence. Dans ces lignes, nous retrouvons l'Esprit comme on retrouve la fraîcheur d'une source.
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La transition energetique en afrique - construire ensemble notre futur africain
Andrieu Priscillia
- Uppr
- 2 Mai 2017
- 9782371681255
A la veille d'un décollage démographique, urbain et économique sans précédent, l'Afrique subsaharienne ne dispose pas des moyens financiers, techniques et matériels suffisants pour répondre à ses nouveaux besoins et, faute de solution adaptée, les atouts africains d'aujourd'hui représenteront assurément demain la plus grande menace sécuritaire, migratoire et environnementale de la planète. Dans ce livre, Priscillia Andrieu analyse les multiples vecteurs, souvent associés, d'espoirs et de risques que porte l'Afrique, et montre que l'électrification massive du continent africain représente la priorité du XXIe siècle cette électricité qui conditionne les autres droits fondamentaux : accès à l'eau, à l'eau potable, à l'éducation et à la formation, à la santé, à l'emploi,... L'Afrique sera-t-elle donc notre plus grand échec, ou saurons-nous faire en sorte qu'elle soit notre plus grande opportunité ? Un ouvrage fondamental sur un sujet décisif.
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Pour beaucoup, le développement durable est synonyme d'écologie, de protection de la nature ; or, comme le montre Yvette Veyret, professeur émérite de l'Université Paris Ouest, Nanterre la Défense, le développement durable est beaucoup plus que cela. Certains, d'ailleurs, rejettent cette notion, mal cernée, portée par un mot-valise aux contours trop vastes, quand d'autres soulignent son intérêt pour penser autrement le monde et modifier nos pratiques. Pour d'autres enfin, le développement durable est essentiellement porteur de financements, voire une nouvelle manière "d'habiller" le système capitaliste et la mondialisation... Dans ce livre, Yvette Veyret nous propose une mise au point magistrale et retrace l'histoire du développement durable de ses origines jusqu'à nos jours ; elle rend compte également des questions décisives que soulève la mondialisation dans ce domaine biodiversité, ingérence des pays riches dans les pays en développement, problématiques de l'eau, du réchauffement climatiques, etc. Un ouvrage fondamental sur un thème qui nous concerne tous.
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Les grands enjeux géopolitiques de l'eau Tome 1 ; l'eau pour vivre : eau potable, santé, agriculture
Ariane de Palacio, Frédéric Lasserre
- Uppr
- 24 Mai 2017
- 9782371681507
Les grands enjeux contemporains de l'eau s'articulent tous autour d'une relation à la fois politique, sociale et culturelle, qui unit les sociétés et une ressource particulière, spécifique et essentielle l'eau. Les problématiques complexes qui en résultent sont présentes à toutes les échelles : depuis le local jusqu'au global et dans l'ensemble des domaines et des aspects d'une société. Cette capacité de l'eau à exprimer les dynamiques et les enjeux d'une société en fait ainsi un objet d'étude particulièrement décisif. Dans cette perspective, Ariane de Palacio et Frédéric Lasserre ont construit cet ouvrage autour de six des principaux défis qui se dégagent pour la ressource en eau en ce début de XXIe siècle et qui font écho à d'autres dynamiques et enjeux plus larges, qui concernent toutes les sociétés humaines à toutes les échelles d'espace et de temps. Dans ce premier tome, ils examinent trois enjeux principaux : d'abord, celui de l'eau agricole, qui doit assurer la sécurité alimentaire d'une population mondiale en pleine explosion démographique ; ensuite, celui de l'eau dans les villes, une réalité très complexe et qui devient cruciale dans un contexte de croissance urbaine sans précédent à travers le Monde ; enfin, celui du rôle essentiel de l'eau dans la santé humaine et environnementale, un enjeu crucial du développement durable.
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De la gauche en commun aux nouveaux possibles
Collectif
- Uppr
- Carte Blanche
- 12 Novembre 2018
- 9782371682610
Le commun délimite la ligne d'opposition entre le populisme, dans ses errements d'une identité factice, et les espérances du social-humanisme. La démocratie n'est respectée que par sa promesse d'un enrichissement qualitatif de tous. Ce que l'on nomme de manière rapide « le progrès » ! Lorsque ce progrès n'est plus partagé, qu'il s'avère particulièrement inégalitaire et va jusqu'à saper le bien commun le plus fondamental qu'est la Nature, la voie est libérée pour le populisme par cette impuissance de la démocratie à être désirée. Le commun populiste peut alors rassembler autour d'une autorité, d'un autoritarisme, dans lequel chacun abandonne sa singularité dans une uniformisation. Le commun social-humaniste repose, au contraire, sur la sublimation individuelle d'une espérance collective qui se nourrit des singularités. C'est le sens même du progressisme. A l'heure où la démocratie représentative risque de basculer dans le populisme (en raison des excès de l'individualisme de l'homme libéral) et que se révèle le besoin d'une démocratie de la responsabilité qui réponde aux angoisses devant l'avenir (dégâts écologiques et climatiques, inquiétudes liées à la bioéthique ou à l'intelligence artificielle, crise identitaire...), le commun est le seul chemin pour réconcilier désirs individuels et intérêt collectif. Lui seul permet de répondre à la fracture de confiance, lui seul permet de faire communauté sans céder aux périls d'une dictature. Sans doute la survie de l'espèce humaine, mise en cause par le pillage de la planète par la techno-finance, constitue-t-elle un enjeu suffisamment fédérateur pour réconcilier l'ambition d'émancipation individuelle, qui n'est plus suffisante à elle seule, avec une espérance collective responsable qui en permet le dépassement.
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En Occident, l'homme est défini selon un modèle limité à deux dimensions : il est corps et âme. Michel Fromaget montre ici, conformément aux enseignements du Nouveau Testament, de l'hindouisme, du bouddhisme, du taoïsme et à la suite des anciens égyptiens, des Présocratiques, de la tradition philosophique antique, des Pères de l'Église et, plus récemment de Nicolas Berdiaev et de Maurice Zundel, que l'esprit est une composante oubliée, et pourtant essentielle, de cette conception de l'être humain. Et c'est précisément la conception dualiste de l'homme comme seulement corps et âme qui, en tant que présupposé qui conditionne et limite notre façon de vivre et de penser, nous empêche de concevoir l'homme en trois dimensions comme « corps, âme, esprit ». Dans cet essai, Michel Fromaget, nous invite à (re)découvrir cette dimension spirituelle en nous : il nous guide progressivement vers l'actualisation de cette «seconde naissance», naissance à la totalité de soi-même qui scelle la vocation de l'homme achevé. Un tel ouvrage n'est pas anodin : sa portée et son enjeu sont d'une gravité extrême puisqu'ils renvoient à la question de l'acceptation ou non des conditions de notre vie et de notre mort ou de notre éternité.
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Fruit d'une quarantaine d'années d'études théoriques et surtout de pratique spirituelle, ce petit traité propose une mise au point particulièrement claire et précise sur ce qu'est l' « ego » et sur le possible « travail » le concernant. Qu'est-ce donc que l'ego ? Une maladie dont il s'agit de guérir ? Un stade du développement humain à dépasser ? Une pure illusion, ainsi que le soutiennent certains enseignements ? Enfin, qu'implique réellement une vie « libre de l'ego » du point de vue de la personne humaine ? Si tout un chacun ne demande qu'à se débarrasser de sa souffrance, qui aspirerait en vérité à se voir dépouillé des traits de son humanité au nom d'une possible « libération » ? Mettant en garde contre les approximations, les interprétations morbides et partielles des enseignements spirituels, Gilles Farcet voit plutôt en l'ego un aspect de notre fonctionnement à connaître et à réguler pour, en fin de compte, s'en trouver de plus en plus libre. Au fil de ce petit traité, il se propose d'abord de tenter de mieux cerner la nature et l'identité de ce fameux ego notamment en le distinguant clairement du Soi et la personne pour énoncer, ensuite, les fondements d'une relation de bonne intelligence avec lui. Autrement dit, comment instaurer avec l'ego une relation consciente qui nous permette d'en faire usage plutôt que d'être son jouet...
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A la question "savons-nous vivre seules ?", faut-il comprendre "en sommes-nous capables ?", ou "le désirons-nous vraiment ?". Plus qu'une réponse pratique, ce livre se penche sans détour et non sans humour sur le "célibat" au féminin. Vécu comme une punition par les unes, assumé sereinement par les autres, regardé comme une infirmité par l'entourage ou au contraire objet des plus secrètes jalousies, le célibat diffuse souvent une odeur de soufre à moins qu'à travers lui ne souffle un vent joyeux de liberté... En véritable profiler de la femme célibataire, Lissandre Craven partage ici des analyses précises "au laser", et toujours enrobées d'humour et de douceur. Dans ce livre pétillant d'intelligence, légèreté et profondeur s'unissent (non, non, ils ne se marieront pas à la fin !) pour notre plus grand plaisir...
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De nombreuses idées fausses qui circulent sur la réincarnation. Par exemple, on confond souvent les concepts de réincarnation et de renaissance, que l'on imagine en outre directement issus de traditions millénaires. Pourtant, André Couture montre non seulement que l'on peut croire aux renaissances sans accepter la réincarnation au sens strict, mais aussi que celle-ci est de construction récente. Puisant dans les nombreuses disciplines qui étudient l'Inde ancienne ainsi que dans les résultats de l'examen de plus d'une centaine de livres de spiritualité récents, André Couture analyse méticuleusement ces notions et répond aux grandes questions qu'elles impliquent : comment les différentes traditions religieuses comprennent-elles la notion de vies multiples ? A quel moment le mot de réincarnation est-il apparu et pourquoi a-t-il fallu l'inventer ? Comment cette croyance se légitime-t-elle ? Repose-t-elle sur un enseignement unique et stable, ou différentes conceptions de cette croyance se sont-elles construites au cours des siècles ?
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De la bienveillance envers soi-meme - et autres discours
Elsa Godart
- Uppr
- 15 Février 2017
- 9782371682047
Disposition naturelle qui tend librement vers le bien, la bienveillance est aussi cette vertu politiquement hyper-correcte que notre société convoque pour justifier les injonctions les plus nauséeuses : « sois bienveillant », « agis avec bienveillance », « adopte un management bienveillant », jusqu'au fameux impératif indigeste : l'incontournable « regard bienveillant ». Or, nous dit Elsa Godart, le sentiment d'humanité ne se décrète pas et le danger des injonctions, c'est que, bien souvent, on les applique sans les penser. Aussi demande-t-elle : que vaut la bienveillance quand elle est expression d'une injonction derrière laquelle il est facile de se cacher pour agir sans réfléchir ? Loin de renoncer à la bienveillance, Elsa Godart propose ici de penser l'impensé de la bienveillance, ce dernier bastion de notre humaine condition dans un monde où les valeurs ont chuté dans l'innommable. Aussi nous invite-t-elle à faire tomber le masque de notre conscience morale hypocrite et mielleuse pour agir en amitié avec les autres et avec soi-même, le renoncement aux « devoirs-être » nous engageant finalement à « être » vraiment. La bienveillance envers soi-même devient par là le chemin d'une ouverture à soi et au monde ouverture qui prend la forme tendre d'une authentique rencontre.