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Niet
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Te plains pas, c'est pas l'usine : l'exploitation en milieu associatif
Lily Zalzett, Stella Fihn
- Niet
- 13 Mars 2020
- 9791096195084
En 2017, la réduction drastique des contrats aidés a entraîné une mobilisation de salarié.e.s d'associations. Dans le cours de la lutte, les conditions de travail au sein de ce secteur supposé non-marchand ont parfois été évoquées, mais elles demeurent mal connues.
Ce livre rend compte de modalités d'exploitation violentes et perverses, dissimulées derrière l'idéologie du civisme et de l'engagement associatif : rapports hiérarchiques brutaux, injonction permanente à "ne pas compter ses heures", utilisation sans mesure du bénévolat et des services civiques. Les associations, un secteur capitaliste parmi les autres ? "Mais te plains pas, tu pourrais bosser à l'usine !"
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L'état d'urgence décrété après les attentats de novembre 2015 vient souligner avec force les politiques sécuritaires déjà à l'oeuvre depuis de nombreuses années en France. Au regard de ces événements récents, Mathieu Rigouste analyse le nouveau modèle de militarisation du territoire qu'il qualifie de « rhéostatique », c'est-à-dire capable d'être en permanence nivelé, en fonction des besoins de contrôle social des classes dominantes. Il revient sur les origines coloniales de l'état d'urgence, et sur la manière dont le contrôle militaro-policier du territoire et la guerre menée à l'extérieur s'inscrivent dans une seule et même logique : celle du capitalisme de la sécurité et du business des marchands d'armes.
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The housing monster ; travail & logement dans la société capitaliste
Collectif
- Niet
- 22 Mars 2018
- 9791096195060
Une maison ce n'est pas seulement quatre murs et un toit. Du moment où elle est imaginée et construite, à celui où elle est vendue, habitée, revendue et finalement démolie, cet endroit ne cesse d'être traversé de conflits.» A travers ce roman graphique, le collectif américain Prole.info propose une efficace et abordable analyse de la guerre de classe en société capitaliste.
Le capitalisme entraîne l'existence de banlieues et de bidonvilles, de copropriétés et de ghettos. Cela veut dire expulsions et dépôts de garantie, appartements froids, moisis, infestés et loyers élevés. Cela veut dire travail répétitif, ennuyeux, dangereux ; chômage et sans domiciles. Cela veut dire isolement, fausse intimité et vraie communautés conservatrices ; préjugés, racisme et politiquement correct. C'est la spéculation, la réglementation, la croissance et la stagnation, la crise et la guerre. C'est des propriétaires et des usuriers, des policiers et des politiciens, des bureaucrates et des patrons.
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Milot l'incorrigible ; parcours carcéral d'un jeune insoumis à la Belle Epoque
Collectif
- Niet
- 8 Décembre 2016
- 9791096195039
Milot l'incorrigible est une biographie d'Émile Delagrange. Au fil des archives de police, on suit le parcours carcéral de ce gamin de Charonne à la fin du XIXe siècle.
Cela nous permet de dresser un tableau du système carcéral de l'époque : Petite Roquette, colonie correctionnelle, maison centrale et bagnes de Guyane. Parallèlement, la trajectoire de cet apache, entre arrestations et révoltes, évasions et insoumissions, nous renvoie aux questions du traitement judiciaire de la jeunesse, de la prison, de la justice de classe et nous montre comment des anonymes, oubliés de l'Histoire, ont portés avec courage et bravoure leur volonté de vivre libre.
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Pourquoi des gens se retrouvent-ils à préparer des plats pour d'autres en échange d'argent ? Alors que les restaurants sont devenus, à l'occasion d'une crise, « non essentiels », ce roman graphique déplace la focale. Publié en 2006 aux États-Unis, Un monde sans restaurants explique ce qui détermine l'existence de ces drôles d'établissements.
Le livre adopte le point de vue des travailleuses et travailleurs de la restauration, racontant de manière sensible leur expérience de la dépossession et de l'exploitation. Les rapports sociaux complexes qui s'incarnent dans l'économie en apparence « naturelle » d'un restaurant sont mis au jour, laissant affleurer ce qui se cache sous le steak-frites : le capitalisme !
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Loin des fantasmes révolutionnaires européens et loin du soutien au régime turc affiché par la presse occidentale, ce livre revient sur la « sale guerre » coloniale de l'État turc au Kurdistan, en donnant directement la parole à celles et ceux qui là-bas combattent inlassablement pour la liberté et l'autonomie. A la volonté d'autogestion, au refus de l'État-nation, au mouvement des femmes, et au rejet du capitalisme qui s'expriment au sein du mouvement kurde, le régime de l'islamo-conservateur Erdogan oppose les arrestations, les tanks, les sièges sans fin des villes kurdes, les massacres... Le collectif Ne var ne yok propose donc une série d'entretiens, réalisés à l'hiver 2016, avec des camarades kurdes du sud-est de la Turquie qui ne baissent pas la tête. Serhildan !
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Alors comme ça, Daech nous aurait « déclaré la guerre » le 13 novembre ? Face à l'idéologie inlassablement rabâchée qui ne veut voir au Moyen-Orient que « conflits confessionnels » et « chocs des civilisations », ce court essai dresse une analyse de ce qu'est l'État Islamique, non à partir de la religion mais à partir des bases matérielles : comme un quasi-État en cours d'intégration dans cette partie du monde en pleine poussée contre-révolutionnaire.
La guerre actuelle n'est que la dernière en date d'une longue série d'interventions occidentales. Et loin d'être un combat de la Civilisation contre la Barbarie, elle s'inscrit dans une logique post-coloniale et impérialiste.
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Minneapolis, mai 2020.
George Floyd, un Afro-américain de 46 ans, meurt étouffé par la police. Une vague de contestations, inédite depuis les années 1960, s'empare du pays. Manifestations, mobilisations sur les réseaux sociaux, pillages : la singularité de ce mouvement tient autant à son ampleur qu'à la radicalité de ses propositions. Il ne s'agit plus de dénoncer les dérives de l'institution policière, mais de questionner son existence même. Defund and Abolish the Police, démanteler la police et ses financements, sont des mots d'ordre qui, vus de France, peuvent sembler bien abstraits.
Ils s'inscrivent pourtant dans l'histoire de la lutte des Noir·es contre l'esclavage et l'incarcération de masse. Ils s'incarnent aussi dans des expériences de justice transformatrice, de solidarité communautaire, d'autodéfense et de soin féministes.
En traduisant plusieurs textes écrits aux États-Unis ces dix dernières années, ce recueil souhaite autant documenter que transmettre ce nouvel abolitionnisme : vivre sans la police.
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Alors que la ville de Marseille, la métropole et la région essaye de « valoriser » le centre-ville à coup de dizaines de millions investis dans la rénovation urbaine, le quartier de la Plaine tente tant bien que mal de résister au processus de gentrification souhaité en haut lieu. Fin 2018, les habitant.e.s du quartier s´opposent vigoureusement à la restructuration de la place de la Plaine. Ils mènent une véritable bataille quotidienne contre à la mairie, les bétonneurs et la police. Les photos de Tomagnetik viennent judicieusement éclairer cette lutte populaire qui n´a pas encore dit son dernier mot.
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Colère jaune ; ronds-points en Isère ; novembre 2018-mai 2019
Pabloc
- Niet
- 12 Juin 2020
- 9791096195121
Le photographe indépendant Pabloc a suivi pendant plusieurs mois la vie sur les ronds-points des Gilets jaunes de la région grenobloise. Des premiers blocages massifs de zones commerciales à la construction de cabanes sur les ronds-points, de la découverte de la vie collective aux assemblées de lutte, les Gilets jaunes isèrois ont façonné localement, comme des dizaines de milliers d´autres dans le pays, un renouveau de l´action politique. Ce reportage photo illustre à merveille cette dynamique.
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Adolescence dans un village de Tunisie. Petits boulots, cambriolages... et problèmes en cascade avec la police qui poussent à partir clandestinement à l'étranger. Mais comment se faufiler sur un bateau et traverser la Méditerranée ? Comment sortir, trempé et frigorifié, d'un port sous haute surveillance ? Comment se débrouiller sans un sou en poche dans une ville inconnue ? Les solutions sont multiples avec un peu dinventivité : trouver des complices, se cacher, voler, courir, revendre...
Avec l'entrée en centre de rétention et la possibilité d'une expulsion au bled, la tension monte jusquà l'incendie dun bâtiment. La vie au jour le jour d'un migrant mutin et quelque peu filou, narrée par lui-même.
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