La première place sur le podium des destinations de rêve ne reviendrait certainement pas à la Corée du Nord, néanmoins le payse exulte une étrange fascination. C'est un mystère, un pays méconnu isolé du reste du monde. Avec deux de ses amis, la photojournaliste Julia Leeb a fait ce voyage afin de mieux comprendre le pays et les coréens. Le résultat en est un spectaculaire ouvrage qui offre regard fascinant sur son architecture, sa culture et sa société et où les lecteurs sont immergés dans ce monde inconnu. Nous sommes les témoins des célébrations du centième anniversaire du dirigeant du pays, Kim Il Sung et suivons les centaines de nord-coréens qui participe au Arirang (une chanson coréenne populaire) et à un spectacle de danse. Mais même les impressions les plus « sages » provoque une émotion chez le lecteur : une mariée excitée, une mère avec son enfant - chaque scène de la vie quotidienne ont quelque chose de différent. Ces images persistent dans la mémoire, bien après avoir refermé le livre.
La photographie noir--&--blanc de ville a un effet unique :
Elle peut apporter un sentiment d'historique ou faire ressortir les perspectives et les surfaces d'une manière spécifique.
Les photographies du New York de Serge Ramelli font les deux-- et bien plus encore.
Avec son oeil de réalisateur, il recherche les endroits aux paramètres qui évoqueront une certaine atmosphère et construiront une certaine tension.
L'horizon new yorkais ou les rues typiques de New York s'organisent en une scène où rien n'est fatalement amené à se passer.
Leur majesté est à ce point mise en valeur qu'un film se joue automatiquement dans l'esprit du spectateur.
Même si dans la technique et dans l'expression, Serge Ramelli se rapproche de Ansel Adams, Ramelli est un photographe contemporain dans tous les sens du terme, expérimentant constamment de nouvelles options techniques.
- New York en noir--et--blanc par le maître photographique Serge Ramelli.
- De nouvelles perspectives à couper le souffle de la ville
Le livre de Franck Bohbot, Light On New York City, est une escapade nocturne pleine de sensibilité à travers la « ville qui ne dort jamais ». Dans ce projet photographique commencé en 2013, New York se présente comme une série de scénarios forts, de qualité cinématographique. Dans l'obscurité de la nuit, les façades des immeubles et les vitrines des magasins rivalisent en affichant, dans une beauté fantomatique, des publicités lumineuses et des enseignes au néon qui n'ont rien perdu de leur nostalgie et de leur splendeur kitsch, tandis que d'élégants bâtiments contemporains se distinguent par des architectures bien plus osées. Dans des rues presque vides, cette esthétique engendre une ambiance mélancolique qui évoque les peintures d'Edward Hopper ou encore des coulisses de théâtre, comme si la réalité urbaine moderne fusionnait avec la magie de l'artifice sentimental. Dans un paradoxe ironiquement intemporel, les photos de Light On New York City associent le triomphe de la modernité au vague à l'âme face au passé envolé.
