C'est l'histoire d'un homme qui se prend pour Napoléon... Après tout, ce n'est pas le premier et c'est peut-être vrai. Mais, dans le Paris d'aujourd'hui, sa volonté de puissance tient du délire. Échappé de l'asile, ce Napoléon parcourt la capitale, revisitant tous les pans de son oeuvre, non sans être bousculé dans ses certitudes par les contradicteurs - historiens de métier ou militants - qu'il croise en chemin. Si notre époque lui paraît folle, il sait aussi en capter l'esprit et captiver les foules. Poursuivi par la police, il se jette sur les routes des Pays-Bas ou d'Italie car, avec lui, l'Europe, c'est toujours la France. Sa course s'arrête à Waterloo, en pleine reconstitution de la bataille. Tout a une fin, mais l'essentiel, c'est de tenir la plume pour écrire l'histoire.
1889, France puis Égypte.
Nellie et Phileas profitent de leur séjour à Paris pour visiter l'Exposition Universelle dont parlent tous les journaux. La jeune journaliste ne se laisse cependant pas distraire?: elle doit absolument dénicher un scoop?! La chance lui sourit quand un coup de feu retentit?: aucune victime, mais trois vitrines brisées et des objets prestigieux disparus... Surexcitée, Nellie se lance sur les traces des voleurs. Phileas, rejoint par Passepartout, grimpe dans le train en partance pour Brindisi à la suite de sa complice. L'enquête les mène jusqu'à Port-Saïd, en Égypte... Mais l'inspecteur Fix n'a pas renoncé à coffrer les deux impertinents.
Et cette fois-ci, il est loin de représenter la plus grande menace pour le duo.
Dossier: La gauche (im)morale N'en déplaise aux apôtres du politiquement correct, la droite n'a pas le monopole de l'immoralité. Des guerres de Vendée au Traité de Maastricht en passant par la colonisation, l'histoire de la gauche française est jonchée de crimes et de fautes, qui n'effacent pas bien sûr les acquis sociaux et la conquête des libertés, mais qui devraient pour le moins inspirer une certaine humilité aux progressistes d'aujourd'hui.
En décembre prochain, Front Populaire consacrera son hors-série annuel à un immense écrivain, doublé d'un visionnaire de notre décadence: Michel HOUELLEBECQ.
Un n° spécial qui analysera les prophéties de l'auteur d'Anéantir et ses inquiétudes devant des phénomènes aussi variés que l'euthanasie, l'islam, le transhumanisme et le libéralisme européen, qui menacent selon lui notre civilisation.
· Interview fleuve de Michel HOUELLEBECQ.
· Contributions de: Michel ONFRAY, François-Xavier BELLAMY, Frédéric BEIGBEDER, Renaud CAMUS, Robert REDEKER, Jacques SAPIR etc.
Notre culture est-elle menacée ? Quelles sont les civilisations qui la concurrencent ? Quelle attitude adopter face au déclin ? Au fil de 160 pages de textes méconnus voire inédits, les réponses du grand écrivain seront exposées en détail et analysées par une vingtaine d'auteurs qui tous connaissent et admirent son oeuvre: Michel ONFRAY, Sylvain TESSON, François-Xavier BELLAMY, Frédéric BEIGBEDER, Bouelem SANSAL, Eric NAULLEAU etc. Un hors-série qui fera date.
Absolutiste, le XVIIe siècle ? Faut-il toujours s'en tenir à des grands personnages et à des événements marquants ? Pourquoi ne pas regarder les choses autrement, par en bas ? En compagnie d'Alexandre Dumas, grand amateur de l'époque de Louis XIII et de Louis XIV, les historiens Ernest Lavisse et Pierre Goubert partent à la découverte de la France et de ses habitants, rencontrant soldats, paysans, moines, sorcières, libertins et... esclaves. Parcourant le royaume et ses colonies, ils croisent aussi Descartes, Molière, d'Artagnan et quelques autres. En six chapitres alertes, où l'on se rend compte que Versailles n'est pas (toute) la France, ils bouleversent joyeusement bien des certitudes sur le prétendu « Grand Siècle ».
Qui veut éclairer les ressorts sensibles de la vie sociale doit affronter un jour ou l'autre le vaste continent de l'indifférence, de la désaffection, de l'absence de sentiment. Ce numéro anniversaire de Sensibilités lui en donne l'occasion. En rappelant, d'abord, que le contraire de l'émotion n'est pas tant la raison que l'insensibilité précisément : aux êtres comme aux choses.
Et l'on songe ici à ces indifférences logées au creux du quotidien. Celles qui se sont installées dans nos vies face à l'incessant chaos du monde, dans nos rues au contact de la misère sociale et affective, au sein de mégalopoles travaillées par la montée de l'individualisme. Mais cette puissance d'inattention trahit aussi, outre nos refus de voir et nos lâchetés partagées, l'anesthésie d'une sensibilité sur-sollicitée par l'information continue.
Observer l'insensibilité, c'est aussi entrevoir d'autres formes de sensibilités, parfois plus aiguës, plus intenses. L'insensibilité d'ailleurs, loin d'être seulement subie, peut être aussi désirée. Elle relève alors d'un travail, d'un façonnement des esprits et des conduites. Qu'il s'agisse des techniques d'endurcissement enseignées dans les casernes, de la distance émotionnelle minimale nécessaire aux soignants à l'hôpital ou encore de la surdité des savants à la souffrance animale dans leurs laboratoires. Plus paroxystique encore : celle de l'ascète, qui s'élève grâce à la négation de son corps ; celle du bourreau, qui ne s'exécute qu'en voulant congédier l'émotion.
L'insensibilité, degré zéro de la sensibilité, vraiment ?
Jeanne d'Arc, Molière, Marie Curie, l'historien Jules Michelet et le général républicain Alexandre Dumas dérobent sur l'île d'Yeu le cercueil du maréchal Pétain. Commence alors une folle équipée à travers le territoire national. Passant par les hauts lieux de l'histoire de France, leur voyage est aussi une interrogation sur ses origines.
À ceux qui prétendent que la France daterait des Gaulois, des colonies grecques, de la conquête romaine ou du baptême de Clovis, nos illustres personnages suggèrent joyeusement de regarder le paysage d'un peu plus haut. Brillant d'intelligence et d'humour, ce livre de bande dessinée est aussi une réflexion sur le pouvoir des images qui, depuis si longtemps, accompagnent en France le récit de la nation.
Les vingt volumes de la collection Histoire dessinée de la France proposent une relecture originale et décapante du récit national, en associant les meilleurs historiens français aux plus talentueux auteurs de bande dessinée.
Dans sa prochaine édition, Front Populaire donne la parole à ceux qui "fument des clopes et qui roulent au gazoil" comme on dit au gouvernement, et qui font tenir le pays. Un numéro pour montrer que la "France d'en bas", avec sa clairvoyance, son courage et ses idées, est une chance pour la France. Au sommaire: Michel Onfray, Stéphane Simon, Céline Pina, Henri Pena-Ruiz, Anne Nivat, David Cayla, Christine Kelly, Jacques Sapir...
LA VILLE est-elle l'avenir de l'humanité ?
VOYAGE LINGUISTIQUE EN TERRE MASAI ALIMENTATION, POLLUTION, INÉGALITÉS...
NOTRE CORPS FACE À SON ENVIRONNEMENT CLAUDE GRISON, UNE CHIMISTE À LA RESCOUSSE DES SOLS AURÉLIEN BARRAU ET LES ANOMALIES COSMIQUES
Cette nouvelle revue dirigée par Yann Moix entend désensabler des auteurs du patrimoine littéraire et porter sur leur oeuvre un regard vierge de tout a priori - comme si elle venait de paraître. Ce deuxième numéro est consacré à Charles Péguy.
Un peu partout, au sein de maintes chapelles, souvent antagonistes, le spectre de Péguy remue : de l'extrême gauche à la droite souverainiste, on agite son oeuvre comme si on l'avait lue, ce qui n'est pas le cas. Année Zéro souhaite épargner à ses lecteurs la comptabilité, fastidieuse, de ces récupérations politicardes, idéologiques, médiatiques qui entretiennent avec l'oeuvre de l'Orléanais un douteux commerce. Ce qui nous intéresse, c'est la littérature : Péguy lu « d'homme à homme », comme il eût tant souhaité qu'on envisageât la géniale somme qu'il nous laisse.
Et si les guerres de Religion n'étaient pas si lointaines ? Si elles étaient au contraire d'une brûlante actualité ? Attentats, massacres, radicalisations religieuses, guerres civiles... Notre époque regorge de violences commises au nom de Dieu. Elle partage avec la fin du XVIe siècle une fiévreuse angoisse, encore redoublée par la révolution médiatique. Face au danger, le passé cogne à la porte : des revenants, survivants du massacre de la Saint-Barthélemy, réclament ici justice. Il faut rouvrir l'enquête, greffer un nouveau visage aux guerres de Religion. Aidés d'un caméraman amateur, les spectres vont revenir sur les lieux pour y remuer la poussière du temps, traquer les témoins, fouiller les archives à la recherche du sens perdu de ces cinquante ans de guerres civiles. Ils vont refaire le film.
Avec ses chevaliers, ses troubadours et ses monstres étonnants, la société féodale des Xe-XIIe siècles présente un visage à la fois étrange et familier. Époque chaotique ? Nullement, constatent les auteurs, qui consultent princes et princesses, seigneurs et paysans, moines et abbés pour comprendre ces temps trop mal connus. Ils découvrent alors une société très ordonnée. Tandis que l'Église lance sa plus grande réforme depuis l'Antiquité, les monastères se multiplient comme des petits pains. Pendant que les hommes de guerre se retrouvent sur les champs de bataille, sur la route de Jérusalem et dans leurs douillets châteaux, les paysans triment, harassés de corvées et de taxes en tous genres. Et les femmes ? Ce sont les hommes d'Église, très bien renseignés, qui en parlent le plus...
Au sommaire de cette publication très attendue, un dossier consacré aux "Femmes de guerre. Le mythe, le tabou et la nécessité" et nos rubriques habituelles :
Les grandes archives : Léon Cuffaut: de l'Espagne de Malraux à l'escadrille Normandie Niémen.
Infographie : Radiographie des désastres romains: Tessin, Trébie, Trasimème, Cannes.
Interview posthume : "Sire, deviez-vous vraiment entrer en guerre ?" De notre envoyé spécial à Camden Place auprès de l'ex-empereur Napoléon III.
Le concept : La manoeuvre.
Récit : Les paras allemands sur la Crète: la première conquête par les airs.
Portfolio : La guerre de Corée.
L'arme : Comment le Moyen Age a inventé le canon.
Interview : Robert Paxton s'est-il trompé ? Les Français et les Juifs sous Vichy.
Portraits croisés : Lee et Grant, les frères ennemis.
Le débat : France-Algérie: peut-on (ré)concilier les mémoires ?
Y aura-t-il du chauffage à Noël ? Et 50 autres questions sur notre addiction à l'énergie Le dossier central de ce 8e numéro d'Oblik est consacré à l'énergie et s'interroge sur notre dépendance aux énergies fossiles et nucléaire :
Nous sommes tous des toxicos. Evidemment ce n'est pas facile à reconnaître. Surtout quand les produits auxquels nous sommes accros émettent des fumées tellement nocives, des vapeurs tellement suspectes qu'elles menacent de faire crever toute la planète. Nous le savons et pourtant nous continuons de nous rouler aux pieds des dealers du monde entier pour qu'ils nous vendent notre dose quotidienne de pétrole, de charbon, de gaz... Rien d'étonnant dans ces conditions à ce que ces trafiquants en profitent. A ce qu'ils nous extorquent des montagnes de pognon pour forer plus encore les entrailles de la terre et extraire de nouvelles quantités de drogues dures. Ou qu'ils menacent de nous priver de dope si nous nous avisons de contester leurs méthodes de gangsters. Il serait grand temps que nous décrochions. Mais attention, certains produits de substitution en vente sur le marché sont radioactifs ! Préférons les cures de soleil et de grand air qui, elles au moins, sont renouvelables.
On retrouvera également dans ce 8e numéro un roman-photo de Gregory Jarry, auteur et éditeur de bande dessinée (Éditions FLBLB à Poitiers) ; un reportage illustré sur la révolution statistique et graphique des isotypes dans la « Vienne rouge » des années 1930 ; une enquête sur les accidentés du travail illustrée par Enzo ; un portfolio sur l'homo detritus signé Stephan Gladieu...
Dans Oblik, tous les arts graphiques sont mobilisés pour renouveler le journalisme.
Et si on partait en pèlerinage ? Deux passionnés des croisades - et de Game of Thrones - se retrouvent à prendre la route pour revivre l'expérience des pèlerins des XIIe et XIIIe siècles. Au cours de leur voyage initiatique, non pas à la recherche du Graal mais sur les traces des croisés, ils traversent les siècles et multiplient les rencontres insolites. Moine voleur de reliques, marchands, laboureurs, chevaliers, inquisiteurs et hérétiques : tous témoignent des conditions de vie et des croyances de leur temps. De Londres à Toulouse, en passant par la Champagne, Vézelay, Tunis et Palerme, nos deux pèlerins se jouent de la chronologie pour mieux plonger au coeur de cette période charnière du Moyen Âge où peu à peu prend forme le royaume de France.
Des premiers temps du Moyen Âge, on ne retient souvent que l'idée vague de grandes « invasions barbares ». Si les tribus germaniques se sont effectivement regroupées sous de nouveaux noms (Francs, Goths, Alamans) pour affronter l'Empire romain, ces mouvements de populations bouleversent surtout la répartition des forces en Occident. S'ouvre une période de réformes juridiques et d'échanges commerciaux fructueux. Pour éclairer ces quatre siècles mouvementés, les historiens Augustin Thierry et Gustaf Kossinna mènent l'enquête auprès des grandes personnalités historiques de l'époque. Politiquement incorrecte et délicieusement critique, cette enquête savante et récréative fait exploser les mythes solidement ancrés dans nos esprits depuis notre tendre enfance...
Pour promouvoir une certaine identité nationale, les historiens d'antan n'ont cessé d'héroïser « nos ancêtres les Gaulois ». Cet album ébouriffant, qui raconte la vie des Gaules sous domination romaine au cours des cinq premiers siècles de notre ère, rompt avec ces récits mythologiques. Plongeant le lecteur dans le quotidien des Gaulois (romanisés) et dans l'intimité des notables (avinés), il démonte avec humour le mythe des Gaules résistantes et de l'exception culturelle « gallo-romaine ». Reste que la « Paix romaine » n'est pas douce pour tout le monde. Le martyre des premiers chrétiens en témoigne. Ils mirent des siècles à imposer leur dieu, au grand dam de Taranis et d'Épona, divinités gauloises au caractère trempé, qui guident nos pas dans cette époque tumultueuse.
Un hors-série incontournable pour préparer et réussir les épreuves de la spécialité Sciences économiques et sociales au Bac Il est entièrement rédigé par des enseignants de Sciences économiques et sociales (SES).
On y trouve : la synthèse du programme de Terminale ; des chapitres pédagogiques sur chaque thème du cours ; les notions essentielles à connaître ; des schémas pour comprendre ; des études de cas ; des graphiques et des cartes commentés ; des quiz pour vérifier ses connaissances ; des corrigés type ; des conseils méthodologiques.
Pour les besoins de l'histoire, les revoilà ! César, Cicéron, le philosophe grec Poséidonios d'Apamée et le druide Diviciac racontent la Gaule qu'ils ont connue. Chacun livre sa propre version. Au fil des discussions et des débats qui enflamment ces personnages historiques, on découvre tout ce que notre époque doit aux Gaulois : le tonneau, le pantalon, la capuche, le dentifrice, le savon...
On s'interroge surtout sur ce que fut la Gaule. Quelles étaient ses frontières ? Une guerre des Gaules a-t-elle vraiment eu lieu ? Enfin, on s'arrête sur cette question si polémique : de qui les Gaulois sont-ils les ancêtres ? Un voyage dans le temps et dans l'espace, parfois mouvementé, parfois bucolique, toujours drôle, qui explique et corrige nos idées reçues.
Les vingt volumes de la collection Histoire dessinée de la France proposent une relecture originale et décapante du récit national, en associant les meilleurs historiens français aux plus talentueux auteurs de bande dessinée.
Famines, guerres, épidémies : la Mort s'est bien amusée entre le XIIIe et le XVe siècle ! C'est donc à elle que les auteurs de ce volume ont confié le récit de cette époque sanglante. Déambulant à travers Saint-Denis, où sont enterrés Philippe le Bel et Bertrand du Guesclin, la Grande Faucheuse raconte avec délectation comment elle ramassa par millions les cadavres laissés par la peste noire et la guerre de Cent Ans. Amatrice de décès en tous genres, elle n'oublie évidemment ni le supplice crépitant de Jeanne d'Arc à Rouen ni les batailles intestines qui déchirèrent les familles royales. Sans se départir de son humour tranchant, notre guide raconte finalement comment une première idée de nation émergea en France de ces féroces affrontements.
Sacré Charlemagne ! Son aura a traversé les siècles et son influence a profondément marqué la géographie, les modèles de pouvoir et la littérature de toute l'Europe. Icône du pouvoir et parangon de toute souveraineté à partir du Moyen Âge, l'empereur joue un rôle essentiel pour toute la dynastie carolingienne, du VIIIe au Xe siècle. Qui est le véritable Charlemagne, parmi les différentes images que les artistes et les rois ont données de lui à travers les siècles ? Pour le découvrir, deux collégiens, Carl et Bertille, voyagent depuis le Louvre jusqu'à Aix-la-Chapelle. Ils croisent guerriers et paysans, princesses et boulangers, Louis XIV, Napoléon III et Charles de Gaulle, avant de terminer leur aventure en échappant de peu aux vikings qui lancent leurs attaques contre l'empire.
Bienvenue dans le beau XVIe siècle ! Celui de François Ier, de Rabelais, de Léonard de Vinci. Celui pour lequel on parle habituellement de Renaissance. Renaissance, vous avez dit Renaissance ? Les historiens Jules Michelet et Jacob Burckhardt, revenus du passé, défendent âprement le mot, qu'ils ont inventé. D'autres sont plus circonspects. N'y avait-il pas encore à cette époque tant de guerres et tant de misères ? La Réforme voulue par Luther et Calvin n'était-elle pas déjà sévèrement combattue ? Oui, mais les arts, les lettres, les sciences ! La redécouverte de l'Antiquité ! L'État moderne ! L'individu ! L'exploration du Nouveau Monde ! Drôle et tendre à la fois, ce récit proche des gens du XVIe siècle nous invite à comprendre ce que fut - et ne fut pas - la Renaissance.
Le cycle électoral du printemps 2022 s'est achevé avec la réélection sans enthousiasme d'Emmanuel Macron et une majorité relative pour l'alliance présidentielle. Les articles de ce numéro n'analysent pas seulement la nouvelle géographie électorale des forces politiques mais aussi le rôle des acteurs, les rivalités de pouvoir entre forces politiques adverses ou au sein d'une même famille politique et leurs stratégies pour prendre le leadership national ou le contrôle de telle ou telle circonscription. C'est pourquoi nous traitons dans ce numéro de cas illustrant leur résistance ou leur fragilité et pouvant entraîner des bouleversements dans le système de pouvoirs national - croissance continue du vote d'extrême droite, e?ondrement du PS, succès de la stratégie de Jean-Luc Mélenchon, abstention massive - et aussi local, avec des études de cas qui nous semblent emblématiques ou singuliers : Seine-Saint-Denis, Marseille, Corse, Guadeloupe, Pyrénées-Orientales et quelques autres. Les auteurs sont tous des chercheurs ?ns connaisseurs des situations géopolitiques locales étudiées, condition nécessaire à leur juste interprétation.
Ferdinand von Saar, que l'on peut définir comme la « Maupassant viennois », analyse avec subtilité les problèmes psychologiques liés aux mutations et aux tensions sociales de son temps. Ses nouvelles mettent en scène les travers et les dérives d'un monde figé dans ses traditions mais déjà engagé sur la pente de la décadence. Le Lieutenant Burda s'inscrit pleinement dans cette veine cruelle. Cette nouvelle, raconte l'histoire d'un officier d'origine petite-bourgeoise épris d'une jeune femme de la haute aristocratie et décrit les désillusions paralysantes que provoque cette passion impossible. Le destin de cet officier soucieux d'élégance, de savoir-vivre et d'ascension sociale s'achèvera de la manière la plus brutale. Ferdinand von Saar excelle dans la description d'une société où les codes de caste et la pesanteur des conventions suscitent de violents désirs de transgression. Brisé par ses maladresses et ses illusions, le lieutenant Burda connaît le sort funeste d'un héros de tragédie.