Vivre sans pourquoi est le fruit de cette expérience. C'est le carnet de vie d'un philosophe en Corée, fait de récits quotidiens et de réflexions spirituelles, sous l'auspice de grands penseurs tels que Maître Eckhart.
Au fil de ce récit, on savoure les anecdotes, on partage les rencontres comme les moments de doute, on est éclairé par cette magnifique invitation à mieux vivre, que chemin faisant, l'on acquiert pour soi. Vivre sans pourquoi est un livre de sagesse, unique et singulier, bien ancré dans notre modernité, un tournant dans l'oeuvre d'Alexandre Jollien.
Dieu existe-t-il vraiment ? est-ce lui qui a créé le ciel et la terre ? et comment accepter qu'il tolère les guerres, les maladies, le mal ? peut-on croire à la résurrection de jésus ? quelle est la différence entre le dieu des chrétiens, celui des juifs, celui des musulmans ? il n'est pas facile de répondre à ces questions et à beaucoup d'autres que les enfants se posent, même lorsqu'ils n'ont pas l'occasion d'en parler aux adultes.
Jacques duquesne, auteur de livres qui ont rencontré un grand écho (jésus et le dieu de jésus), a su parler de la foi et de l'amour, trouver les mots simples, les exemples parlants, les réponses claires à ces questions complexes, parce qu'il a écrit ce livre pour ses petits-enfants et avec eux, dans un dialogue libre et vrai.
Une rabbin et un intellectuel musulman s'entretiennent ici autour de l'essentiel : comment être juif ou musulman ? Quel rapport - semblable, différent, complémentaire... - à l'histoire, à la loi, aux rites et aux coutumes, à la laïcité, à la filiation, à la vérité ? Où en sont les femmes dans le judaïsme et l'islam d'aujourd'hui, quelle est leur place publique et privée ? Quelle relation entretiennent musulmans et juifs avec Dieu ?
La révélation dont les textes gardent la trace n'a de sens que dans des interprétations renouvelées au fil des générations : telle est la conviction qui rapproche, au-delà des différences, Delphine Horvilleur et Rachid Benzine, dans un dialogue à la fois vif et profond. La rabbin affirme que lire la Torah, c'est toujours se battre avec un texte complexe ; pour l'islamologue, se réclamer du Coran, c'est d'abord écouter une parole pour être « bien guidé ». La responsabilité religieuse consiste aujourd'hui à sortir de l'idéologie identitaire, du sacré intemporel qui fige la tradition dans le passé, à poursuivre avec les autres - tous les autres - un dialogue à la fois amical et franc, qui refuse les remparts du fondamentalisme religieux et laisse l'avenir ouvert.
Un livre d'une grande liberté de ton, particulièrement bienvenu en ces temps où il faut lutter contre les murs, symboliques ou concrets, que certains érigent comme s'ils étaient devenus l'unique salut possible.
Delphine Horvilleur est rabbin. Elle a publié En tenue d'Eve et Comment les rabbins font des enfants (Grasset, 2013 et 2015).
Rachid Benzine est islamologue. Il a publié Les Nouveaux Penseurs de l'islam (Albin Michel, 2004), Le Coran expliqué aux jeunes (Seuil, 2013) et Nour, pourquoi n'ai-je rien vu venir ? (Seuil, 2016, adaptée au théâtre sous le titre Lettres à Nour).
Célèbre parmi tous les apôtres, saint Paul est aussi le plus mal connu. On le dit colérique, doctrinaire, antiféministe, hostile au judaïsme. Après le message simple de Jésus, il serait venu tout compliquer avec une théorie obscure du péché... Mais qui a vraiment lu ses lettres ? Qui a deviné l'homme derrière les propos de Paul de Tarse ?
L'originalité du livre de Daniel Marguerat est d'immerger ses écrits dans la vie tumultueuse et passionnée de l'apôtre. Car derrière les textes de ce grand théologien, il y a un homme qui aime, qui lutte, qui peine et qui souffre. Qui est l'homme Paul ? Qu'a-t-il vécu, expérimenté, souffert - au point que, de cette vie, a surgi une pensée fulgurante ?
Ce qu'on appelle la « théologie de Paul » n'est pas une doctrine intemporelle, qu'on débiterait à coups de formules dans un catéchisme. Daniel Marguerat montre sous quelles impulsions, à la suite de quelles rencontres, sous le coup de quels chocs cette pensée s'est peu à peu construite.
On apprend ainsi comment l'apôtre réconforte les chrétiens de Thessalonique harcelés pour leur foi. Comment il confie aux femmes en Église une place et un rôle qu'elles perdront rapidement ensuite. Comment il milite à Corinthe contre les discriminations. Comment il plaide chez les Gaulois de Galatie en faveur de l'universalité du christianisme. Et comment il fut, tour à tour, adulé, détesté ou oublié.
Un livre passionnant, qui fait découvrir un Paul peu connu. Sa pensée incandescente fait de lui, aujourd'hui encore, l'enfant terrible du christianisme.
Comment relever les extraordinaires défis que nous lancent les crises induites par la destruction de notre habitat planétaire ? Faut-il réviser le concept même de propriété privée ? Remettre en cause la souveraineté des États-nations ? Comment construire ensemble les institutions internationales qui permettraient de prendre soin de nos communs globaux que sont le climat mais aussi la biodiversité, la santé, les cultures et jusqu'à la démocratie ?
Car c'est elle qui, aujourd'hui, est menacée par notre refus d'inscrire des limites à la toute-puissance de la personnalité juridique, des techniques extractivistes et de la marchandisation du monde. Où trouverons-nous les ressources politiques, culturelles et spirituelles pour inventer ces limites et en faire une chance plutôt qu'une insupportable privation de liberté ?
Un tel projet exige de refonder l'utopie des Lumières. Et pour cela, de puiser à la source du christianisme, qui constitue l'une de ses matrices historiques. Il implique donc une révision de la manière dont le christianisme se comprend lui-même : expérience stylistique du retrait d'un Dieu qui s'efface pour nous ouvrir à un horizon démocratique qu'il nous revient d'imaginer ensemble ? Ou religion d'un Christ glorieux qui légitimerait une souveraineté politique autoritaire, carnivore, phallocratique et colonialiste ? Telles sont quelques-unes questions que pose ce livre.
Apprendre à y répondre participe peut-être de ce que les traditions bibliques nomment la sainteté.
Gaël Giraud est économiste et prêtre jésuite. Directeur de recherches au CNRS, il dirige depuis 2021 le programme de justice environnementale à l'université de Georgetown. Il a notamment publié : Vingtpropositions pour réformer le capitalisme (avec Cécile Renouard, Flammarion, 2009), Illusion financière (Éditions de l'Atelier, 2013),Produire plus, polluer moins : l'impossible découplage ? (col., Les Petits Matins, 2014).
Deuils, dépressions, naufrages éthiques, ruptures amoureuses, krachs existentiels... : parfois la vie se fait dure, voire terrible. Nul n'échappe à ces chutes qui nous placent face à la seule question qui vaille alors : saurons-nous traverser ces nuits et nous relever - autrement dit : ressusciter ?
Un solide équipement métaphysique peut nous aider à sortir de ces épisodes dramatiques de l'existence, à les commuer en situations résurrectionnelles. C'est d'une telle métaphysique, chrétienne, qu'il est question dans ce livre à la fois marqué par le tragique de la condition humaine et rempli d'espérance. Denis Moreau y entremêle réflexions philosophiques et témoignages personnels pour examiner quelques-unes des catastrophes que la vie nous réserve et décrire la façon chrétienne de tenter de les traverser, à la lumière de la foi en la résurrection du Christ. Parce que les petites résurrections dans nos vies sont comme des rejetons de la grande. Et que, ainsi que l'écrit Hemingway : « L'homme n'est pas fait pour être vaincu. L'homme peut être détruit, mais pas vaincu. »
Dans le paysage religieux de l'humanité, le judaïsme est considéré comme la plus ancienne religion monothéiste, confessant qu'il n'existe qu'un seul dieu, qui est à la fois le dieu spécifique du peuple d'Israël et le dieu de tout l'univers. Cette idée d'un dieu unique s'est ensuite propagée à travers le christianisme et l'islam.
Le dieu auquel se réfèrent, de manières différentes, les trois religions monothéistes, semble régner seul de toute éternité sur le ciel et la terre. À y regarder de plus près, on trouve cependant dans les différents textes bibliques des indices qui attestent que les anciens Israélites vénéraient d'autres dieux à côté de Yahvé. De fait, contrairement à ce que certains théologiens continuent d'affirmer, il ne fait pas de doute que le dieu de la Bible n'a pas été « unique » depuis toujours.
En analysant les textes bibliques comme n'importe quel document de l'Antiquité et en confrontant les méthodes exégétiques aux plus récentes découvertes de l'archéologie et de l'épigraphie, cette enquête passionnante retrace l'histoire de ce dieu de l'orage et de la guerre depuis ses origines jusqu'à sa « victoire » sur les autres dieux et déesses, son installation comme dieu national en Israël et en Juda et, enfin, l'affirmation de son unicité et de sa transcendance.
Nouvelle édition, augmentée d'un chapitre inédit sur la violence dans le Coran, suite aux événements tragiques de Paris en janvier et novembre 2015. La révélation du Coran : comment est-elle survenue, où, dans quel monde et quelle culture (aspects historiques et géographiques) ? Le prophète Muhammad : quel homme était-il ? Comment a-t-il reçu la révélation ? Quelle est la place d'Abraham, de Moïse et de Jésus par rapport à lui ? Comment la révélation orale est-elle devenue écrite, et comment est-on arrivé au " Livre " appelé " Coran " ? Que faut-il savoir de la langue et du style coranique et comment lire le Coran aujourd'hui ? Que dit le Coran de la violence, des liens avec autrui, de la guerre et de la paix ?
Abus sexuels, concentration de la parole et du pouvoir, exclusion des femmes : comment ces faits ont-ils été rendus possibles au sein d'une institution née pour incarner la parole de Jésus ?
Avec toute la vigueur de la colère et d'un attachement authentique au message évangélique, Loïc de Kerimel va à la racine du mal : l'Église ne produit pas privilèges et abus comme n'importe quelle institution de pouvoir le fait ; elle est fondée sur l'affirmation d'une différence essentielle entre une caste sacerdotale, sacrée, et le peuple des fidèles.
Alors que Jésus dénonce le monopole des prêtres et de la hiérarchie lévitique du Temple dans l'accès au salut, l'Église chrétienne naissante se dote d'une organisation similaire. Alors même que le judaïsme naissant se convertit à une spiritualité sans prêtres ni sacrifices, l'Église donne au repas du Seigneur, l'eucharistie, une tournure sacrificielle.
Or, c'est précisément autour du monopole sacerdotal, et masculin, de cette célébration que le cléricalisme a fait système et s'est installé dans l'histoire. Tenu à l'écart des réformes, il a généré les abus de pouvoir qui gangrènent l'Église aujourd'hui.
Un livre passionnant et nécessaire.
C'est fin 2017 que des chercheurs de l'observatoire Haleakala, dans les îles d'Hawaï, détectent un étrange objet qui traverse notre système solaire à une vitesse si élevée qu'il ne peut provenir que d'une distante étoile. L'objet, baptisé 'Oumuamua, ne dégage aucune traînée de gaz ou de poussières lorsqu'il passe à proximité du Soleil. Pour l'astrophysicien Avi Loeb, en raison de sa forme et de sa trajectoire insolites, la seule explication logique est qu'il s'agit d'un engin artificiel construit par une civilisation extraterrestre.
Cette hypothèse d'Avi Loeb fait couler beaucoup d'encre, et les implications qui en découlent pour l'avenir de la science, des religions et de l'espèce humaine sont considérables. Extraterrestre est un livre aussi généreux que vertigineux, au croisement de la science et de la philosophie, qui nous enjoint à remettre en question nos idées reçues et à porter un regard critique sur l'univers qui nous entoure et les objets qu'il recèle, aussi étranges soient-ils...
« Nul n'est prophète en son pays », « Semer la zizanie », « L'homme ne vit pas que de pain », « Porter au pinacle », « Rendre à César », etc. : comme monsieur Jourdain faisait de la prose, nous citons les Évangiles sans le savoir. En presque 2 000 ans d'histoire du christianisme, ces textes ont imprégné notre culture : on y trouve de multiples aphorismes et sentences qui sont devenus des expressions courantes. Ces paroles vives, voire provocatrices, qu'on attribue pour la plupart à Jésus, se sont banalisées, et leur sens religieux est aujourd'hui imperceptible.
En honnête homme amoureux des textes bibliques, Denis Moreau a choisi une centaine de ces locutions et leur redonne leur saveur première. Restituant le contexte où elles ont été prononcées selon un ordre qui rend compte du récit évangélique, il explique leur sens et leur portée, et retrace, non sans humour, les multiples échos qu'elles ont trouvés au cours des siècles.
Une façon à la fois distrayante et profonde de redécouvrir les Évangiles sous un jour inattendu, ou de s'y initier.
Pour mieux comprendre le Bouddha, sa vie et son enseignement, Fabrice Midal nous propose de contempler avec lui les plus belles oeuvres d'art qui, d'un bout à l'autre de l'Asie, se sont mises durant des siècles au service de sa spiritualité. Bouddha a vécu il y a plus de 2500 ans, mais les oeuvres d'art qu'il a inspirées témoignent encore de sa présence, de sa sérénité, de son expérience. Une histoire tout à la fois vivante, héroïque et mythique d'un homme qui a renoncé au pouvoir matériel autant que temporel se déroule sous nos yeux.
La lecture fondamentaliste des textes sacrés les fige dans une vérité immuable. L'approche historico-critique, elle, écarte la question de la vérité du texte au profit d'un savoir sur lui. Mais elle neutralise alors les questions de sens, et par là ne peut, malgré ses prétentions, être un rempart contre le fondamentalisme. Au-delà de cette opposition, ce livre propose une lecture spirituelle de la Torah, qui ne laisse pas gagner le désarroi et se montre aussi sérieuse que la science.
Cette lecture se déploie comme un dialogue : le lecteur pose aux versets des questions morales, politiques ou métaphysiques, qui mettent en jeu son existence ; et pour approcher la vérité que recèle le texte, il tente d'y déchiffrer l'énigme de sa propre vie. Les versets deviennent des paroles qui lui sont adressées, ici et maintenant. La Torah est donc éternelle parce que son sens est sans cesse renouvelé, non parce qu'il est fixé à jamais. De même, son étude ne consiste pas en une appropriation affective et fantaisiste, ni en un envol oublieux du réel.
Lire la Torah est un travail d'interprétation exigeant autant qu'une sortie de soi. Et il s'agit de s'élever autant que d'élever le monde, donc de dépasser l'inaction à laquelle nous condamnerait une lecture seulement symbolique ou littérale : la Torah parle bien de notre présent, et ne donne pas de solutions.
Vous tenez en main le plus improbable des dialogues.
Kelly, Bartosz, Peterson... et tant d'autres vivent dans la pauvreté, la rue, la galère. Eux à qui on ne donne jamais la parole et qu'on n'entend jamais, entrent ici en discussion avec le pape François, qui « rêve d'une Église pauvre pour les pauvres ».
Ils se sont parlé longtemps : eux qui ont soif de relation, de proximité, de justice, et lui qui ouvre pour l'Église un chemin « de fraternité, d'amour et de confiance ».
Les questions sont venues du monde entier. Elles sont de celles qu'on n'avait posées à aucun pape : son salaire, ses amours, ses défauts, ses doutes, ses angoisses, son confesseur... Elles bousculent aussi François sur l'argent, l'injustice, la guerre, le mal ou le désespoir.
Les réponses de celui-ci sont sincères, provocantes ou graves, toujours sans détour. Elles sont de celles qu'on n'avait jamais lues ailleurs.
Un échange d'égal à égal, unique et inspirant.
L'association Lazare, qui anime des colocations solidaires entre jeunes actifs et personnes de la rue, est à l'origine de ce dialogue. Avec l'aide de nombreuses associations partenaires, elle a recueilli des questions des pauvres du monde entier, puis a accompagné certains d'entre eux à Rome, pour les poser directement au pape. Avec l'accord de ce dernier, l'intégralité des droits d'auteur du livre sera reversée à ces associations engagées sur les cinq continents.
Alors que le Coran fait l'objet, dans les courants salafistes et dhjihadistes, d'une interprétation atemporelle et anhistorique, cet ouvrage passionnant a l'ambition de donner à comprendre ce que le discours coranique de Mahomet, qui était alors loin d'être fixé par écrit, a pu signifier pour ceux qui l'ont entendu, dans la société sans livre qu'était l'Arabie du début du viie siècle.
L'originalité de cette approche consiste ainsi à déchiffrer le Coran à la lumière d'un contexte historique et anthropologique précis, celui de tribus vivant selon des rapports de solidarité et d'alliance pour faire face à l'environnement éprouvant du désert. Jacqueline Chabbi montre avec brio, et une connaissance approfondie de la langue coranique, que les trois caractéristiques principales du divin correspondent aux trois piliers de la société tribale : l'alliance, la guidance et le don. Pour ce groupe humain patriarcal du désert, Dieu est représenté avant tout comme celui dont l'alliance, la guidance et le don répondent aux nécessités vitales imposées par l'environnement.
Outre que cet éclairage permet d'élucider un nombre considérable de notions et de distinguer celles qui sont d'origine biblique, il renouvelle totalement le sens de celles qui ont été figées par une certaine doctrine musulmane (djihâd, charia notamment). Car il ne s'agit pas, en découvrant des significations en relation avec un terrain chronologiquement premier, de figer les mots dans leur sens d'origine mais au contraire de faire apparaître combien ils ont pu évoluer au fil du temps et des transformations sociales.
« La question que je voudrais esquisser dans ce livre est une de celles qui me troublent le plus profondément. Elle me paraît dans l'état de mes connaissances insoluble et revêt un caractère grave d'étrangeté historique. Elle peut se dire d'une façon très simple : comment se fait-il que le développement de la société chrétienne et de l'Église ait donné naissance à une civilisation, à une culture en tout inverse de ce que nous lisons dans la Bible, de ce qui est le texte indiscutable à la fois de la Torah, des prophètes, de Jésus et de Paul [...]. Si bien que d'une part on a accusé le christianisme de tout un ensemble de fautes, de crimes, de mensonges qui ne sont en rien contenus, nulle part, dans le texte et l'inspiration d'origine et d'autre part on a modelé progressivement, réinterprété la Révélation sur la pratique qu'en avaient la Chrétienté et l'Église. Les critiques n'ont voulu considérer que cette pratique, cette réalité concrète, se refusant absolument à se référer à la vérité de ce est dit. Or il n'y pas seulement dérive, il y a contradiction radicale, essentielle, dont véritable subversion. »J. E.
La vie de thérèse d'avila racontée par marcelle auclair possède les couleurs et la vivacité d'un roman de cape et d'épée.
Et pourtant, il n'est pas dans cet ouvrage un fait qui ne soit conforme à la stricte vérité historique, pas un mot prêté à sainte thérèse qu'elle n'ait effectivement prononcé. c'est cette double qualité - un récit à l'allure souple, vivante et agréable, d'une part, étayé à chaque page par les références historiques les plus solides, d'autre part - qui fait la valeur inégalée de cette biographie. ecrire la vie extraordinaire d'une des plus grandes mystiques de tous les temps était une gageure : marcelle auclair l'a réussi au-delà de toute attente.
André maurois ne parlait-il pas, lors de la parution de ce livre, de "biographie parfaite" ?.