"Lentement, peu à peu, se déroule une histoire dont tout l'intérêt repose sur une imperceptible déviation de l'intellect, sur une hypothèse audacieuse, sur un dosage imprudent de la Nature dans l'amalgame des facultés. Le lecteur, lié par ce vertige, est contraint de suivre l'auteur dans ses entraînantes déductions." Baudelaire
Outre la grande romancière qu'on connaît, Virginia Woolf fut aussi une formidable essayiste. Comptes rendus, essais esthétiques, pièces plus expérimentales ou plus personnelles:ces textes nous dévoilent le dialogue ininterrompu de Woolf avec la littérature - celle de ses contemporains comme celle des classiques. On découvrira aussi une femme engagée - pour la cause des femmes, pour le monde ouvrier, contre la guerre. L'essai est pour Woolf un lieu de confrontation avec la tradition littéraire, la culture mais aussi la société. Elle y affute ses arguments, peaufine son style, travaille sa voix. Inlassablement, Woolf réinvente les possibles de l'écriture.
Né en 1934 de parents juifs allemands, Thomas n'a pas cinq ans quand il connaît successivement ghetto et camps de travail, en Slovaquie puis en Pologne.
Ensuite, ce sera Auschwitz, où il va être séparé de sa mère, puis de son père.
Alors pourquoi se dit-il "enfant de la chance" ? D'abord parce qu'il a eu cinq ans pour apprendre à survivre dans des conditions inhumaines. Ensuite parce qu'il a échappé à la terrible sélection, à Birkenau, où aucun enfant n'était épargné.
Il a traversé l'enfer, tous les jours, jusqu'à onze ans. Devenu juge à la Cour internationale de justice de La Haye, il fait de cette période un récit stupéfiant.
Il ne commente pas, ne conclut pas, il redevient le petit garçon pour qui chaque cuillerée de soupe était une question de vie ou de mort.