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Ramuz C. F.
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Le Règne de l'esprit malin : Un roman de Charles-Ferdinand Ramuz
Ramuz C-F.
- Culturea
- 15 Janvier 2023
- 9791041911875
Un village de montagne ordinaire, quoiqu'un peu reculé, dans le Valais suisse : de la vigne dans le bas de la commune, des pâturages sur le haut. Comme l'écrit Marianne Ghirelli, « Le règne de l'esprit malin a pour sujet l'irruption d'un principe maléfique dans une communauté paysanne. Comme dans une vieille légende, ce principe perturbateur n'est personne d'autre que le Diable, qui revêt pour l'occasion la personnalité du cordonnier Branchu. Aveuglés par son pouvoir suborneur, les villageois ne reconnaissent pas le Malin. Il débauche ceux qui le suivent par les biens dont il les comble, tandis que les rares personnes qui lui résistent vivent dans une misère indicible. Les catastrophes, les crimes et les blasphèmes culminent par une horrible fête qui commence à l'auberge pour se continuer à l'église. Que Ramuz ait écrit ce roman d'une société archaïque, livrée violemment à la rage de la transgression et de la destruction, peu de temps avant la Première Guerre, semble une preuve impressionnante de son don de divination. »
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Oeuvres complètes Tome 4 ; articles et chroniques, 1932-1947
Ramuz C.-F
- Slatkine
- 22 Juillet 2009
- 9782051021043
En mars 1932, Ramuz contribue à un numéro de La Nouvelle Revue française rendant hommage à Goethe. Rédigée à la demande insistante de Jean Paulhan, cette étude est un des nombreux signes qui indiquent que l'auteur vaudois a acquis un nouveau statut : il est devenu un "incontournable" du monde des lettres. Les organes de la presse française recherchent son concours, et sa position s e consolide peu à peu, que ce soit par une collaboration régulière à la NRF, ou à travers une série d'articles publiés dans LeFigaro. De même, Ramuz est amené à user de sa nouvelle "autorité", en faisant briller son aura sur d'autres publications, ce qui se marque par des productions d'un genre nouveau, et en particulier des préfaces. Mais la notoriété a son revers, car les propo s d'un auteur consacré suscitent l'attention du plus grand nombre et sont alors susceptibles de faire naître la controverse, cequi est le sort d'une "lettre" que Ramuz publie en 1937 dans un numéro de la revue Esprit dont le thème est la Suisse. Alors même qu'il y expose des idées que l'on trouve déjà dans ses premiers textes réflexifs, cette intervention est vertement critiquée, car certaines de ses affirmations ne sont plus acceptables, dès lors qu'elles émanent d'un artiste reconnu à une échelle nationale, voire internationale, qui prend la parole dans un contexte politique troublé. Si Ramuz se défend d'avoir fait de la provocation, le ton qu'il adopte dans cette "lettre" est néanmoins emblématique d'une posture qu'il revendique. L'écrivain pratique en e ffet une rhétorique bien rodée, qui s'appuie en partie sur une connivence supposée avec le destinataire du texte. Mais son discours se bâtit simultanément et quasi inévitablement en contredisant d'autres opinions, ce qui confère alors à chacune de ses interventions une dimension nettement polémique, confirmant une tendance présente dans sa production antérieure.
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Oeuvres complètes Tome 3 ; articles et chroniques, 1924-1931
Ramuz C.-F.
- Slatkine
- 22 Juillet 2009
- 9782051021036
C'est en 1924, par un article et une interview publiés dans deux prestigieux périodiques français, que Ramuz renoue à la fois avec une pratique d'écriture qu'il avait délaissée depuis cinq ans, et avec la presse d'Outre-Jura. Un contrat d'exclusivité avecla maison d'édition Bernard Grasset et des conditions financières précaires en Suisse le poussent à envisager l'opportunité de s 'installer en France. Difficilement réalisable, ce projet est définitivement abandonné à la fin de 1929, lorsque le mécène et éditeur lausannois Henry-Louis Mermod assure à Ramuz sécurité matérielle et indépendance en lui confiant la direction de l'hebdomadaire culturel Aujourd'hui. À côté de son activité de romancier, l'écrivain reprend celle de chroniqueur avec une force et une autorité nouvelles, en insérant une soixantaine d'articles dans les cent neuf numéros que la revue fait paraître entre décembre1929 et décembre 1931. Troublé par les changements que le progrès scientifique provoque autour de lui, inquiet face à la crise économique et politique qui bouleverse le monde, Ramuz préconise le retour aux valeurs d'une société préindustrielle, qu'il ident ifie à la civilisation paysanne. Résolu à ne pas tolérer l'étroitesse d'esprit qu'il décèle chez ses compatriotes, il fait preuve dans ses articles d'une grande indépendance et d'un esprit polémique peu fréquent dans le milieu bien pensant suisse romand des années 1930. Ce volume contient neuf textes à caractère circonstanciel (une interview, un article, quatre réponses à des enquê tes pour des revues françaises et trois articles destinés à des périodiques suisses romands) parus entre 1924 et 1929, cinquante-huit articles publiés dans Aujourd'hui (1929-1931), trois inédits écrits pendant la même période, et une interview accordée à une revue belge en 1931. Il comprend en outre six textes complémentaires dus à la plume d'autres auteurs.
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Oeuvres complètes Tome 1 ; articles et chroniques 1903-1912
Ramuz C.-F.
- Slatkine
- 30 Octobre 2008
- 9782051020695
Jeune auteur installé à Paris dès 1905, Ramuz, tout autant convaincu de sa vocation d'écrivain que de son dégoût de l'enseignement, doit désormais trouver de quoi gagner sa vie. Il se tourne alors vers les journaux et revues pour tenter d'y placer des articles critiques, des comptes rendus, des billets de réflexion. A ce propos, il écrit à Adrien Bovy : "J'ai une très bonne écriture - et je sais rédiger sans m'arrêter vingt pages de n'importe quoi [...]." Ramuz ne croit pas si bien dire ! Entre 1903 et 1912, il collabore avec une dizaine de journaux différents. Correspondant régulier à La Semaine littéraire, actif au sein de l'équipe d'avant garde de La Voile latine, critique littéraire, mais également d'art et de théâtre, proposant des "Notes du jour" au Journal de Genève, Ramuz consacre une grande partie de son temps à cette production de commentaires. Une "besogne" qu'il n'apprécie guère mais dont il exploite habilement les ressorts. Tout en décortiquant les oeuvres des autres, curieux des avant-gardes et pris dans un foisonnement artistique parisien, il pose les bases d'une poétique originale qui annonce ses essais. On est loin ici du poète isolé, image cultivée par Ramuz lui-même, mais bien face à un intellectuel aux prises avec les questions de son temps. Les orientations théoriques qui se dégagent de cette production alimentaire mettent ainsi en lumière les sources informulées d'un projet esthétique ambitionnant tout autant de renouveler le genre du roman que de faire reconnaître l'identité de l'art romand. Ce volume comprend les soixante-douze articles, chroniques, comptes rendus et bulletins bibliographiques publiés dans des journaux et des revues entre 1903 et 1912, ainsi que trois textes inédits de cette même période.
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Oeuvres complètes ; articles et chroniques Tome 2 1903-1912
Ramuz C.-F.
- Slatkine
- 30 Octobre 2008
- 9782051020718
"On est comme la vague quand le joran se lève, comme les nuages au ciel". Installé depuis fin juin 1914 en Suisse romande, l'auteur de Raison d'être salue avec enthousiasme le déclenchement de la Première Guerre, voyant en cet "événement" l'expression tangible de la crise décisive qui rendrait à l'homme le sens des valeurs, le goût de l'élémentaire. Toutefois, très vite, un sentiment contradictoire se fait jour, et l'euphorie fait place à la désillusion. Au fil des chroniques, l'événement s'intériorise, devient un signe parmi d'autres du chemin vers la vie authentique. "Je distingue seulement que nous allons vers autre chose, par ce que nous avons besoin d'autre chose et c'est à cet "autre chose" quel qu'il soit que j'applaudis, par cela même et cela seulement qu'il est autre chose." La réflexion de Ramuz se recentre sur les motifs premiers de sa poétique, s'éloignant dès lors de la dynamique de l'Histoire, en un temps et un lieu où l'art et la vie se rejoindraient.
Comment dire le monde présent, par quelle puissance configurante de l'imagination? Quelle réalité nouvelle à travers l'acte même d'écrire, quelle création...: autant de préoccupations, d'affirmations, d'intensités, mais aussi de doutes et de présences du néant et de la mort qui traversent l'oeuvre, de manière particulièrement évidente durant la Première Guerre. Souvent méconnus, les articles et chroniques de 1913 à 1919 jouèrent un rôle non négligeable dans l'élaboration de l'esthétique de Ramuz et de la posture qu'il se donnera dans l'entre-deux-guerres. Étroitement liés aux "morceaux", annonçant à bien des égards ses essais, ils montrent une pensée en mouvements, venant par là même enrichir notre appréhension de l'oeuvre. Ce volume comprend les cent vingt-trois "à propos de tout" envoyés par Ramuz à la Gazette de Lausanne entre avril 1913 et août 1918, treize articles publiés dans des journaux et des revues entre août 1913 et octobre 1919, ainsi que cinq textes inédits de la même période. Il contient également le "Journal de ces temps difficiles" publié dans La Semaine littéraire entre le 10 octobre 1914 et le 16 janvier 1915.
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Oeuvres complètes ; articles et chroniques Tome 1 1903-1912
Ramuz C.-F.
- Slatkine
- 28 Octobre 2008
- 9782051020701
Jeune auteur installé à Paris dès 1905, Ramuz, tout autant convaincu de sa vocation d'écrivain que de son dégoût de l'enseignement, doit désormais trouver de quoi gagner sa vie. Il se tourne alors vers les journaux et revues pour tenter d'y placer des articles critiques, des comptes rendus, des billets de réflexion. A ce propos, il écrit à Adrien Bovy : "J'ai une très bonne écriture - et je sais rédiger sans m'arrêter vingt pages de n'importe quoi [...]." Ramuz ne croit pas si bien dire ! Entre 1903 et 1912, il collabore avec une dizaine de journaux différents. Correspondant régulier à La Semaine littéraire, actif au sein de l'équipe d'avant garde de La Voile latine, critique littéraire, mais également d'art et de théâtre, proposant des "Notes du jour" au Journal de Genève, Ramuz consacre une grande partie de son temps à cette production de commentaires. Une "besogne" qu'il n'apprécie guère mais dont il exploite habilement les ressorts. Tout en décortiquant les oeuvres des autres, curieux des avant-gardes et pris dans un foisonnement artistique parisien, il pose les bases d'une poétique originale qui annonce ses essais. On est loin ici du poète isolé, image cultivée par Ramuz lui-même, mais bien face à un intellectuel aux prises avec les questions de son temps. Les orientations théoriques qui se dégagent de cette production alimentaire mettent ainsi en lumière les sources informulées d'un projet esthétique ambitionnant tout autant de renouveler le genre du roman que de faire reconnaître l'identité de l'art romand. Ce volume comprend les soixante-douze articles, chroniques, comptes rendus et bulletins bibliographiques publiés dans des journaux et des revues entre 1903 et 1912, ainsi que trois textes inédits de cette même période.
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Oeuvres complètes ; articles et chroniques Tome 2 1913-1919
Ramuz C.-F.
- Slatkine
- 28 Octobre 2008
- 9782051020725
"On est comme la vague quand le joran se lève, comme les nuages au ciel". Installé depuis fin juin 1914 en Suisse romande, l'auteur de Raison d'être salue avec enthousiasme le déclenchement de la Première Guerre, voyant en cet "événement" l'expression tangible de la crise décisive qui rendrait à l'homme le sens des valeurs, le goût de l'élémentaire. Toutefois, très vite, un sentiment contradictoire se fait jour, et l'euphorie fait place à la désillusion. Au fil des chroniques, l'événement s'intériorise, devient un signe parmi d'autres du chemin vers la vie authentique. "Je distingue seulement que nous allons vers autre chose, par ce que nous avons besoin d'autre chose et c'est à cet "autre chose" quel qu'il soit que j'applaudis, par cela même et cela seulement qu'il est autre chose." La réflexion de Ramuz se recentre sur les motifs premiers de sa poétique, s'éloignant dès lors de la dynamique de l'Histoire, en un temps et un lieu où l'art et la vie se rejoindraient.
Comment dire le monde présent, par quelle puissance configurante de l'imagination? Quelle réalité nouvelle à travers l'acte même d'écrire, quelle création...: autant de préoccupations, d'affirmations, d'intensités, mais aussi de doutes et de présences du néant et de la mort qui traversent l'oeuvre, de manière particulièrement évidente durant la Première Guerre. Souvent méconnus, les articles et chroniques de 1913 à 1919 jouèrent un rôle non négligeable dans l'élaboration de l'esthétique de Ramuz et de la posture qu'il se donnera dans l'entre-deux-guerres. Étroitement liés aux "morceaux", annonçant à bien des égards ses essais, ils montrent une pensée en mouvements, venant par là même enrichir notre appréhension de l'oeuvre. Ce volume comprend les cent vingt-trois "à propos de tout" envoyés par Ramuz à la Gazette de Lausanne entre avril 1913 et août 1918, treize articles publiés dans des journaux et des revues entre août 1913 et octobre 1919, ainsi que cinq textes inédits de la même période. Il contient également le "Journal de ces temps difficiles" publié dans La Semaine littéraire entre le 10 octobre 1914 et le 16 janvier 1915.
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Ce volume contient les trois essais publiés par Ramuz dans les Cahiers vaudois (Raison d'être, " L'Exemple de Cézanne ", Le Grand Printemps), deux essais inédits directement associés à ces mêmes Cahiers (" Les Messieurs de Vaucherens ", "Besoin de grandeur "), et les dix conférences prononcées par l'écrivain au Conservatoire de Lausanne au cours de l'hiver 1915-1916 sous le titre " Les Grands Moments de l'Art français au XIXe siècle ".
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Ce volume contient un essai inédit de 1927 ("Ressources de la France"), les essais parus dans Six cahiers ("Remarques ", " Lettre à un éditeur ", " Seconde lettre ", "Pour prendre congé"), la " Lettre à Bernard Grasset ", qui introduit en 1929 la réédition du recueil Salutation paysanne, ainsi que les essais Taille de l'homme (1933) et Questions (1935)
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Oeuvres complètes Tome 9 ; nouvelles et morceaux 1925-1947 Tome 5
Ramuz C.-F.
- Slatkine
- 23 Novembre 2007
- 9782051020527
"Méditation sur ce que pourrait être la nouvelle. Il ne s'y passerait rien, l'intrigue (s'il y avait encore une intrigue) en serait sans cesse déviée. Tout serait de contact, avec les êtres[,] avec l'objet. Et l'accent serait mis sur les choses tenues par moi pour sacrées." En janvier 1947, après la parution des recueils Nouvelles et Les Servants et autres nouvelles, Ramuz réfléchit, une fois encore, à sa pratique de la prose brève, qu'il avait délaissée depuis la parution de Salutation paysanne et autres morceaux en 1921. Si l'écrivain a tempéré le lyrisme de ses morceaux et bridé son goût de la profusion verbale, le rêve d'une langue qui serait l'expression du contact direct avec les choses et les êtres ne l'a pas quitté. Mettant en scène des personnages confrontés à la séparation - d'avec leurs proches, leur pays, l'objet de leurs désirs -, il leur redonne une présence au monde par la description de sensations, surtout visuelles, mais aussi auditives et olfactives, qui participent de la puissance expressive de l'écriture. En sourdine, et peu importe que cela ne se produise que de manière fugitive, ces nouvelles révèlent ainsi cette "vénération devant la vie" et cet "état de poésie où on est devant le créé", qui sont le propre de ce "sens du sacré" que Ramuz cherche à cerner au cours de ses dernières années. Ce volume contient Le Cirque, paru en 1925, et Forains, paru en 1928 ; les six nouvelles et morceaux publiés par Ramuz dans Six cahiers et Aujourd'hui entre 1928 et 1931, trois textes choisis parmi les inédits de la même période, ainsi que Portes du lac, paru en 1932. Il contient également huit nouvelles et morceaux insérés dans des journaux et des revues entre 1943 et 1947, onze textes choisis parmi les inédits de la même période (dont huit avaient été publiés à titre posthume), et les recueils Nouvelles, paru en 1944, et Les Servants et autres nouvelles, paru en 1946.
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La poésie et le théâtre sont les premiers genres qui attirent le futur écrivain. L'un comme l'autre mettent en jeu la langue et ses pouvoirs : les images et les comparaisons qui relient, les rythmes qui donnent la vie, les inflexions et les accents qui particularisent, mais aussi la langue parlée, avec ses silences et ses pauses, ses sous-entendus et ses transgressions. Ramuz aborde avec précision, détermination et esprit critique les questions de métier et leurs effets sensoriels et sensibles ; il reprend incessamment ses vers, ses strophes et ses poèmes pour trouver une langue personnelle, expressive, neuve, aux limites du prosaïque ou du peu : ce seront ses vers libres, du Petit Village à Chansons, dont les recherches, souvent audacieuses, le conduisent à l'Histoire du soldat ; il va aussi du côté de l'amplitude et de l'éloquence, du mouvement et des lignes, nécessaires à l'expression exigeante de la beauté et de la grandeur : ce seront les poèmes en prose, Chant de notre Rhône et Hommage au major.
Ce volume contient, sous le titre Poésie, les deux premières oeuvres publiées de C. F. Ramuz, Le Petit Village, paru en 1903, et Les Pénates d'argile, paru en 1904 ; puis La Grande Guerre du Sondrebond, paru en 1906, Chansons, paru en 1914, et Chant de notre Rhône, paru en 1920. Il contient également les poèmes publiés dans La Semaine littéraire (1904-1906) et dans Aujourd'hui (1930). Trois suites de poèmes inédits accompagnent l'étude de la genèse des deux premiers recueils.
Sous le titre Théâtre, ce volume contient l'Histoire du soldat, dans l'édition originale parue en 1920, dans la version inédite de la première représentation de 1918 et dans une version radiophonique de 1940. On trouvera également Hommage au major, lu en 1923 et publié en 1932, accompagné d'un discours inédit prononcé dix ans plus tard, et Noces et autres histoires, paru en 1943, qui reprend l'essentiel des textes mis en français pour Strawinsky de 1916 à 1919, les textes écartés étant donnés à la suite. Une présentation inédite de Noces, prononcée lors d'un concert, termine le volume.
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Oeuvres completes. journal. vol3. journal, notes et brouillons. 1921-1947
Ramuz C.-F.
- Slatkine
- 20 Octobre 2005
- 9782051019873
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Oeuvres completes. t.3. articles et chroniques,1924-1931
Ramuz C.-F
- Slatkine
- 26 Juin 2009
- 9782051021029
"Il est amusant de philosopher quand on n'est pas philosophe (et de faire de la sociologie quand on n'est pas sociologue). On est dans un état particulier de liberté : on accepte très bien, par exemple, que le lecteur ne vous prenne pas au sérieux, encore qu'on n'ignore pas d'autre part, par le commerce qu'on a eu avec les "spécialistes", que les "spécialistes" ne méritent guère mieux. On reconnaît sans peine qu'on peut se tromper, on reconnaît même qu'on se trompe, quand on se trompe. Mais le point essentiel est que le philosophe sait où commence sa philosophie, et que l'honnête homme ne le sait pas. C'est la grande supériorité de l'honnête homme." ("Remarques III").
C'est en 1924, par un article et une interview publiés dans deux prestigieux périodiques français, que Ramuz renoue à la fois avec une pratique d'écriture qu'il avait délaissée depuis cinq ans, et avec la presse d'Outre-Jura. Un contrat d'exclusivité avec la maison d'édition Bernard Grasset et des conditions financières précaires en Suisse le poussent à envisager l'opportunité de s'installer en France. Difficilement réalisable, ce projet est définitivement abandonné à la fin de 1929, lorsque le mécène et éditeur lausannois Henry-Louis Mermod assure à Ramuz sécurité matérielle et indépendance en lui confiant la direction de l'hebdomadaire culturel Aujourd'hui. A côté de son activité de romancier, l'écrivain reprend celle de chroniqueur avec une force et une autorité nouvelles, en insérant une soixantaine d'articles dans les cent neuf numéros que la revue fait paraître entre décembre 1929 et décembre 1931. Troublé par les changements que le progrès scientifique provoque autour de lui, inquiet face à la crise économique et politique qui bouleverse le monde, Ramuz préconise le retour aux valeurs d'une société préindustrielle, qu'il identifie à la civilisation paysanne. Résolu à ne pas tolérer l'étroitesse d'esprit qu'il décèle chez ses compatriotes, il fait preuve dans ses articles d'une grande indépendance et d'un esprit polémique peu fréquent dans le milieu bien pensant suisse romand des années 1930. Ce volume contient neuf textes à caractère circonstanciel (une interview, un article, quatre réponses à des enquêtes pour des revues françaises et trois articles destinés à des périodiques suisses romands) parus entre 1924 et 1929, cinquante-huit articles publiés dans Aujourd'hui (1929-1931), trois inédits écrits pendant la même période, et une interview accordée à une revue belge en 1931. Il comprend en outre six textes complémentaires dus à la plume d'autres auteurs.
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La Grande Peur dans la Montagne : Un roman de Charles-Ferdinand Ramuz
Ramuz C-F.
- Culturea
- 25 Janvier 2023
- 9791041911691
Un alpage appartenant à un village, le plus élevé, nommé Sasseneire, est inutilisé depuis vingt ans. Des malheurs s'y sont produits, que les vieux du village ont attribués à des causes surnaturelles: à les en croire, la montagne n'y tolère pas l'intrusion des troupeaux ni des hommes. Selon certains, Satan luimême s'en est mêlé. Cet alpage est remis en service grâce aux votes du clan des jeunes qui opposent leur rationalisme aux certitudes des anciens, syncrétisme de catholicisme et de croyances magiques. Très vite, un malaise s'installe parmi les gardiens du troupeau, les malheurs se succèdent et la situation vire peu à peu au drame...
Charles Ferdinand Ramuz, né à Lausanne le 24 septembre 1878 et mort à Pully le 23 mai 1947, est un écrivain et poète suisse. Son oeuvre comprend des romans, des essais et des poèmes où figurent au premier plan les espoirs et les désirs de l'être humain. -
Aline, jeune fille de condition modeste, est séduite par Julien, le fils d'un riche paysan du village. Elle vit une histoire d'amour passionnée, alors que Julien, lui, ne cherche qu'à satisfaire son instinct. La suite est facile à deviner : elle tombe enceinte et il l'abandonne... Que vatelle faire ?...
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Jean-Luc persécuté : Un roman de Charles-Ferdinand Ramuz
Ramuz C-F.
- Culturea
- 20 Février 2023
- 9791041911882
Jean-Luc persécuté est un roman de Charles-Ferdinand Ramuz (1878 1947), publié en 19081.
En 1906, la maison Payot demande à Ramuz et à Bille, peintre à Sierre, de collaborer pour réaliser un ouvrage sur la montagne valaisanne (Le Village dans la montagne). L'écrivain fera donc plusieurs séjours en Valais et ébauche son premier roman sur la « matière valaisanne » Résumé Au village du haut, Jean-Luc Robille vit avec Christine et son fils. Un dimanche, il découvre que Christine est partie rejoindre dans un fenil Augustin Crettaz, son ancien amoureux, un saisonnier des hôtels. Il prend son fils et descend dans les bas vivre chez sa mère. En mars, Christine étant venue le chercher trois fois, Jean-Luc remonte et un semblant de vie commune reprend. À la fin d'avril, il se casse la jambe en faisant le bois à Sassette. Cet accident les rapproche et c'est de nouveau le bonheur.
À l'entrée de l'été, Augustin étant revenu, Christine court le rejoindre. Jean-Luc la chasse, garde l'enfant et se met à boire. Au printemps suivant, le petit Henri se noie dans l'étang et Jean-Luc sombre dans la folie.
Christine étant revenue pour l'été avec l'enfant d'Augustin, Jean-Luc les enferme dans un fenil et y met le feu. Poursuivi dans la montagne par les gens du village, il se jette dans le vide. -
Vie de Samuel Belet s'inscrit dans la pure tradition des romans d'apprentissage. Un paysan cherche les mots pour restituer son existence: la mort de sa mère, son premier chagrin d'amour, le départ pour Paris, l'effervescence des luttes ouvrières, le retour au pays natal, la perte de ses proches.
Déployée dans la langue de Ramuz, l'expérience singulière d'un individu devient un miroir qui nous invite à mieux voir, mieux sentir, mieux accepter. -
Toute l'oeuvre de C. F. Ramuz peut être lue à la lumière de cette conviction. Écrits entre 1905, l'année où il publie son premier roman, et 1947, un mois avant sa mort, les textes réunis dans ce volume ne sont pas de la théorie: articles, préfaces ou lettres adressées aux éditeurs Grasset et Mermod, ils sont le fruit d'une pratique acharnée, d'une confrontation quotidienne avec l'écriture. Au fil du temps, Ramuz se forge et affine son idée de la littérature, questionne les manières d'en faire, et interroge le rôle de l'écrivain.
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En 1944, trois ans avant le décès de Ramuz, paraît le recueil sobrement intitulé Nouvelles. Si le genre du récit bref avait servi à l'auteur de terrain d'expérimentation stylistique ou thématique, il devient ici le moyen d'exprimer l'essence de son oeuvre. De sa plume âprement poétique, Ramuz concentre dans ces textes sa capacité à explorer les points de friction entre les hommes - et entre les hommes et la nature -, dans un mouvement qui transforme le circonstanciel en intemporel.
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Si le soleil ne revenait pas : que se passerait-il ? Le vieil Anzévui, prophète de malheur, a sorti de son grimoire la plus funeste des prédictions. À Saint-Martin d'En Haut, où déjà le soleil, l'hiver, n'apparaît guère, on ne le verra plus cette année. Optimistes, pessimistes, rebelles, résignés, tous les villageois se sentent concernés. Car si le soleil ne revient pas, la vie s'arrête.
Quelques jeunes personnes vont agir pour que le soleil revienne. La lumière aura une nouvelle fois triomphé des ténèbres, et le printemps aura terrassé le bonhomme hiver qui ressemble de plus en plus au vieil Anzévui trouvé mort dans son fauteuil...