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Xavier Barral
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Entouré de félins depuis son enfance, Fukase décide avec l'arrivée de ce nouveau chaton d'en faire un sujet photographique à part entière. Il l'emmène partout avec lui et, dans une forme presque expérimentale de longue haleine, explore une nouvelle pratique : « Cette année-là, j'ai pris beaucoup de photos en rampant à plat ventre pour être à hauteur des yeux d'un chat et, d'une certaine façon, ça a fait de moi un chat. C'était un travail plein de joie, de prendre ces photos en jouant avec ce qui me plaisait, en accord avec les changements de la nature. » Profitant de ce modèle plein de vie, Fukase créé comme à son habitude une photographie extraordinaire dans son inventivité technique et visuelle. Un an plus tard, il accueille un second chat, surnommée Momoe, qui entrera dans le cadre elle aussi : « Je ne voulais pas photographier les plus beaux chats du monde mais plutôt capturer leur charme dans mon objectif, tout en me reflétant dans leurs pupilles. On pourrait dire à juste titre que ce recueil est en fait un «autoportrait» pour lequel j'ai pris la forme de Sasuke et de Momoe. » Car il s'agit bien ici, comme souvent dans son oeuvre, d'une forme de projection du photographe dans son sujet. Le chat, compagnon fidèle qui ne le quitte pas, prend la place de sa femme, éternel chagrin d'amour, représenté également par les emblématiques corbeaux fuyants. Ce livre clôt la série de publications dédiée à ses chats et commencée en 2015 avec Wonderful days (Roshin books, Japon).
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Une de ses dernières séries, intitulée Private Scenes, qui met en avant les photographies prises par l'artiste, pendant un an, en 1989, à différents endroits du monde et sur lesquelles il s'est lui-même inclus.
Figure parmi les plus radicales et les plus originales de sa génération, Masahisa Fukase est un photographe japonais mondialement connu, notamment grâce à son livre paru en 1986, The Solitude of Ravens, dans lequel les corbeaux photographiés par l'artiste deviennent les véritables symboles de sa tristesse et de son amour perdu alors que son mariage avec sa femme Yoko s'effondre.
Cette nouvelle publication montre l'une de ses dernières séries, intitulée Private Scenes, qui met en avant les photographies prises par l'artiste, pendant un an, en 1989, à différents endroits du monde (Paris, Londres, Bruxelles, etc.) et sur lesquelles il s'est lui-même inclus, se prenant en photo devant son sujet, interrogeant ainsi la relation qui se noue entre celui qui photographie et celui qui est photographié. Il peint ensuite sur ces clichés des lignes de couleurs, créant des effets visuels surprenants.
Plus tard, dans cette même série, il photographiera des scènes de la vie quotidienne, à Tokyo cette fois, changeant d'appareil et ajoutant la date sur ses photographies, mais en continuant de se représenter sur l'image.
Cet ouvrage fait le choix de l'exhaustivité en reproduisant, pour la première fois, l'intégralité des photographies composant cette série originale où l'on peut voir une nouvelle dimension du travail de Fukase, celle de l'artiste aux prises avec son médium. Les photographies sont accompagnées d'un texte de Masako Toda, spécialiste japonaise de la photographie, qui permet de redécouvrir l'ultime série de l'artiste, qui déclarait lui-même dans les dernières années de sa carrière ne pas pouvoir " [s]'empêcher de [se] mettre sur la photo ". -
Une de ses dernières séries, intitulée Private Scenes, qui met en avant les photographies prises par l'artiste, pendant un an, en 1989, à différents endroits du monde et sur lesquelles il s'est lui-même inclus, se prenant en photo devant son sujet.
Figure parmi les plus radicales et les plus originales de sa génération, Masahisa Fukase est un photographe japonais mondialement connu, notamment grâce à son livre paru en 1986, The Solitude of Ravens, dans lequel les corbeaux photographiés par l'artiste deviennent les véritables symboles de sa tristesse et de son amour perdu alors que son mariage avec sa femme Yoko s'effondre.
Cette nouvelle publication montre l'une de ses dernières séries, intitulée Private Scenes, qui met en avant les photographies prises par l'artiste, pendant un an, en 1989, à différents endroits du monde (Paris, Londres, Bruxelles, etc.) et sur lesquelles il s'est lui-même inclus, se prenant en photo devant son sujet, interrogeant ainsi la relation qui se noue entre celui qui photographie et celui qui est photographié. Il peint ensuite sur ces clichés des lignes de couleurs, créant des effets visuels surprenants.
Plus tard, dans cette même série, il photographiera des scènes de la vie quotidienne, à Tokyo cette fois, changeant d'appareil et ajoutant la date sur ses photographies, mais en continuant de se représenter sur l'image.
Cet ouvrage fait le choix de l'exhaustivité en reproduisant, pour la première fois, l'intégralité des photographies composant cette série originale où l'on peut voir une nouvelle dimension du travail de Fukase, celle de l'artiste aux prises avec son médium. Les photographies sont accompagnées d'un texte de Masako Toda, spécialiste japonaise de la photographie, qui permet de redécouvrir l'ultime série de l'artiste, qui déclarait lui-même dans les dernières années de sa carrière ne pas pouvoir " [s]'empêcher de [se] mettre sur la photo ".