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L'ATALANTE
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Dans un futur proche ravagé par la pollution, un vieil homme nous raconte qu'une Corneille nommée Dar Duchesne - la première de tous les temps à avoir porté un nom - lui a raconté ses nombreuses vies et morts au pays de Kra...
- Kra est une épopée de l'anthropocène.
La Corneille, oiseau de mauvais augure, égoïste et chapardeur, mangeur de cadavres ? Nous décrions une espèce avec laquelle nous coexistons et qui a géré nos déchets et nos morts depuis le début de l'humanité.
Or, dans ce roman, on en apprend beaucoup sur la Corneille, qui a tant appris de nous. Qui vit en communauté. Qui n'est pas un oiseau migrateur, mais se déplace, se repose, se déplace à nouveau et revient au nid. Et on en apprend beaucoup sur nous, puisque la Corneille est notre commensal.
- Kra est un livre miroir.
Dar Duchesne s'interroge, nous interroge, sur la mort et le rapport à nos morts ; ce faisant, il bâtit une histoire où s'occuper des morts, et vouloir les faire revivre par la mémoire, équivaut à faire l'expérience du temps et à entrer dans l'Histoire, et en littérature.
- Kra est un mythe.
La mélancolie inhérente à l'histoire de Dar Duchesne se réalise avec une autodérision du personnage, qui apporte des touches de légèreté en contrepoint du lyrisme de son auteur. D'un sujet sombre, il parvient à nous émerveiller. Et c'est du règne de la nature que sort une fresque poétique magistrale.
- Kra est un pont, qui nous donne l'espoir que le monde qui a déjà tant évolué le peut encore. Sa geste nous soulage de l'inévitabilité de la mort. Son conte nous enjoint au changement.
Un roman de la trempe de Jonathan Strange & Mr.
Norrell de Suzanna Clarke.
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Tout ce territoire appartenait aux O'Neill, et ce depuis toujours.
Voici l'histoire de Hugh O'Neill, seigneur d'Ulster, qui vécut entre deux mondes : la terre d'Irlande, celle des contes et des légendes où les sidhe protègent les O'Neill, et l'Angleterre, où il a été élevé, afin qu'il puisse « comme un jeune faucon, revenir plus volontiers au poing anglais.
Quand la reine Élisabeth lui susurre ordres et mots doux à travers un miroir enchanté par un mage de sa cour, John Dee, les anciens peuples d'Irlande, sortis de terre pour en faire leur champion, mettent en lui leur espoir de victoire et d'indépendance.
John Crowley conte la chute d'un homme ; et celle, plus grande encore, d'une culture - sa magie, ses histoires, sa langue. Mais si ces disparitions semblent refléter l'inéluctabilité de nos destins, nous sommes de fait les porteurs de nos histoires, car nous les écrivons nous-mêmes.
La fin d'un temps n'est pas la fin du poète.