On trouvera ici le rapport et le récit d'une double expérience en psychanalyse :
D'enregistrement, et d'écoute après coup. Deux chapitres, le premier est le texte réécrit d'une conférence, le second celui d'un entretien avec trois psychanalystes aussi exigeants que décontenancés : un même exposé, dépourvu de complaisance et de concessions, sous deux angles distincts.
De quoi s'agit-il ? De la pratique (non exclusive) de l'auteur qui enregistre des cures analytiques, et les écoute après coup. Le premier chapitre - « Observations et hypothèses » -décrit les effets et les avancées théoriques de cette technique a priori transgressive, voire scandaleuse - même si l'enregistrement se fait toujours avec l'accord du patient ; le second chapitre explique comment l'auteur - il répond aux questions de Miguel de Azambuja, Henri Normand et de moimême -, en est venu là.
« Cette double expérience, dit-il, était animée par la seule ambition d'éclairer, d'un point de vue sans doute insolite, le traitement que l'analyse en acte fait subir à l'expression verbale :
Comment la décomposition et la recomposition incessantes de la parole entrainent le patient et l'analyste dans l'indéfini autant que dans l'infini de la vie psychique - en quoi cette traversée peut en venir à constituer d'elle-même une pensée, inédite et véritable. » Une pensée différente du moi, notamment, vu comme une « permanence qui passe, qui ne cesse de différer, qui ne s'appréhende que dans la dimension de la durée, de ce qui s'écoule.
D'abord et foncièrement : une variation. Un moi qui coïncide à chaque instant avec l'étrange - et trompeuse - nouveauté du présent qui passe ».
Le propre de la psychanalyse serait-il de recréer le moi dans ses variations ?
«Il s'établit entre les protagonistes de l'analyse et la parole le même genre de rapport qu'entre ceux qu'on appelait autrefois les aéronautes et l'atmosphère, rapport que Jules Verne illustrait si subtilement dans Cinq semaines en ballon. Ce rapport ne consistait nullement en ce que l'air fût le seul espace et la seule matière qui intéressât les aéronautes. Il découlait plutôt de ce que les aéronautes découvraient et mettaient à profit la réalité concrète et certaines des propriétés complexes de cette masse gazeuse, qu'ils apprenaient à faire usage de son énergie porteuse, qu'ils se familiarisaient avec ses courants, ses variations de densité, sa ligne de raréfaction, qu'ils savaient déjouer son inertie et les pièges qu'elle comporte. Cette découverte rendait possible un nouveau mode de déplacement, un nouveau type d'exploration ; elle ouvrait la voie à de nouvelles connaissances de la réalité du monde, à des vues encore inédites de ses formes, de ses constituants, de sa géographie, des êtres qui l'habitaient...» Jean Imbeault.
Dans Remake, le psychanalyste Jean Imbeault aborde un certain nombre de questions à partir du cinéma classique et contemporain : l'empreinte freudienne dans Le Guépard, Les Arnaqueurs ou encore Paranoid Park, la portée de la pensée d'Aristote dans Head On . Onze films (de J. Losey, G. Van Sant, L.Visconti, J. Gray, J.-L. Godard, M. Pialat.) sont ainsi repris (premier sens de Remake ), résumés, décomposés et recomposés avec l'idée de mettre au jour et de circonscrire l'échange et la concordance entre le cinéma et la psychanalyse. La progression est celle d'un journal : autant de dates, autant de séances. En effet, comme dans une psychanalyse, les histoires semblent d'abord se tenir, puis des fragments se détachent, des hypothèses, des constructions apparaissent. Car ce livre est aussi une réfection - autre sens de Remake : il est l'oeuvre d'un psychanalyste qui ne cesse de penser et repenser la théorie freudienne qui guide sa pratique. Remake est le livre d'un amoureux des faits qui cède à la nécessité de se refaire son cinéma.
Après deux ans d'âpres négociations et de graves disputes, la France, l'Angleterre et l'Espagne signent à Paris le 10 février 1763 un traité de paix qui met fin à une guerre qui a embrasé les quatre coins de la planète. L'Amérique du Nord devient britannique. Le Canada, dont on ne connaît pas bien les limites, est officiellement cédé à l'Angleterre.
1763 est l'occasion de faire le point sur l'état de la Nouvelle-France avant la guerre, de se questionner sur la portée du traité et de revisiter les lendemains de conquête.
D'ailleurs, est-ce une conquête ou une cession ? La France remboursera-t-elle son immense dette de guerre laissée en argent de papier ? Qu'arrive-t-il à ceux qui choisissent de partir à demeure en France ? Que signifie ce traité pour les Amérindiens ? Quel sort attend les communautés religieuses ? Des voix se sont-elles élevées en France pour conserver le Canada ? Quels choix s'offraient à la France ?
Le commerce, le droit, les pêches, les habitudes alimentaires, les pratiques culturelles, ou le régime seigneurial sont autant de sujets abordés par les auteurs qui apportent une contribution originale sur cette période déterminante de l'histoire. Cet événement ouvre la voie à l'indépendance des États-Unis et aux débuts du parlementarisme.
Sophie Imbeault et Denis Vaugeois sont historiens et éditeurs. Laurent Veyssière est conservateur général du patrimoine et chef de la délégation des patrimoines culturels à la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (ministère de la Défense) en France.
Avec la collaboration d'Alain Beaulieu, Éric Bédard, Charles-Philippe Courtois, Yvon Desloges, Michel De Waele, Marcel Fournier, Donald Fyson, Joseph Gagné, Alain Laberge, Robert Larin, Raymonde Litalien, Didier Poton, Jean-Pierre Poussou et Laurent Turcot.
«Si vous voyiez ce pauvre peuple, il vous arracherait des larmes. Des sujets aussi fidèles que les Canadiens l'ont été et qui ont tout sacrifié pour soutenir les armes de leur Prince.» Louis-Joseph Godefroy de Tonnancour Au lendemain de la Conquête, au-delà de la lutte pour l'hégémonie mondiale, au-delà des grandes batailles et des stratégies militaires, quel a été le sort réservé aux Canadiens, sans oublier celui des Acadiens?
Jacques Mathieu et Sophie Imbeault ont voulu mettre des noms sur les victimes de cette tragédie. Leur recherche vise à mieux connaître les combattants et leurs familles, humbles ou nobles, dont les souffrances, les drames et les rêves brisés sont tombés dans l'oubli.
Pourquoi la guerre des Canadiens?
O Parce que les affrontements se déroulent sur leur territoire qui est à la fois assiégé, bombardé, occupé, dévasté et pris;
O Parce que toutes les villes et toutes les paroisses sont touchées, qu'il s'agisse de destructions, de raids, de famines, de pillages, de menaces, de bombardements, de troupes distribuées dans les paroisses rurales à l'hiver 1759 et 1760;
O Parce que toute la population est touchée: militaires, civils, hommes, femmes et enfants;
O Parce que la mobilisation est totale, comme l'indique le nombre de miliciens engagés dans les efforts de guerre.
Professeur émérite de l'Université Laval, Jacques Mathieu est spécialiste de l'histoire de la Nouvelle-France et des mémoires collectives. Il a mené plusieurs travaux de recherche en collaboration avec des chercheurs de différentes disciplines. Au Septentrion, il a fait paraître L'Annedda. L'arbre de vie (2009), avec Eugen Kedl, Les Plaines d'Abraham, le culte de l'idéal (1993) et, avec Alain Laberge, L'Occupation des terres dans la vallée du Saint-Laurent (1991). Il est également l'auteur du Premier Livre de plantes du Canada (PUL, 1990).
Sophie Imbeault est historienne et éditrice. Elle a publié Les Tarieu de Lanaudière. Une famille noble après la Conquête, 1760-1791 (Septentrion, 2004) et s'intéresse à la période de la Conquête, particulièrement au sort de l'élite canadienne et aux papiers du Canada.
À l´époque de la Nouvelle-France, les de Lanaudière, seigneurs et militaires, ont fait fortune. La Conquête britannique de 1760 force l´élite de la colonie à faire un choix : rentrer en France ou s´adapter. Les Tarieu de Lanaudière choisissent de rester. Favorisés par le gouverneur Carleton, ils récolteront privilèges et honneur, multiplieront et cumuleront les postes.Pourtant, n´avaient-ils pas perdus le patronage du roi de France ? N´étaient-ils pas privés de leurs émoluments d´officiers et des revenus tirés du commerce des fourrures ? De plus, une nouvelle élite se mettait en place. La noblesse canadienne a-t-elle accepté de s´allier à l´élite anglaise ?La société canadienne de 1760 était une société normale composée de gens dotés de l´instinct de survie et de capacités d´adaptation dont les Tarieu de Lanaudière sont un bel exemple.
Samuel, jeune adulte en quête d'aventure, rejoint une prestigieuse guilde de magie. À son arrivée sur l'île où se situe cette organisation, il fait la connaissance de Saphir avec qui il se lie rapidement d'amitié.Mais pourquoi cette dernière refuse-t-elle la mission confiée par le maître de la guilde en personne ? Quel est donc l'objectif de cette mystérieuse fille ?Contraints d'accepter, c'est lors de cette première mission que les deux compagnons constatent à quel point ce monde est vaste et dangereux.Ce roman de fiction réaliste relate les multitudes épreuves que traversent de jeunes personnages ambitieux, énergiques et déterminés.Christopher Imbeault est né à Chicoutimi, au Canada, en 1997. Il a grandi à Baie-Comeau et a fait son retour dans sa ville natale à l'âge de dix-neuf ans. En parallèle de ses études universitaires en informatique, il occupe des emplois en soutien technique téléphonique pour des entreprises de télécommunications.
Que feriez-vous si vous aviez encore un peu en vous un enfant qui devient anxieux le soir venu, pour qui le sort du monde est source de questionnements et d'angoisse perpétuelle ?
Les religions imposent une vision du monde qui uniformise la réflexion de ceux qui cherchent à donner un sens à la vie humaine. Pour sortir des schémas dogmatiques et se réapproprier l'univers, il suffit peut-être de s'appuyer sur un peu de philosophie et beaucoup d'introspection. Dans cet ouvrage construit comme un dialogue, Sandra Imbeault appelle à favoriser l'épanouissement personnel et à aimer le monde pour se responsabiliser.
Entre guide spirituel et essai philosophique, une invitation réussie à la curiosité, au partage et à l'échange.