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Gallimard
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Le prince de Hombourg remporte la victoire à la tête de son armée, mais en désobéissant aux ordres du Souverain. Emprisonné, il doit passer en jugement. Sa fiancée tente de le sauver. Le souverain lui laisse le choix, qu'il dise lui-même si sa condamnation était injuste. Le prince est sauvé de ce dilemme par une nouvelle invasion et un nouvel appel aux armes.
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Oeuvres completes t.2 ; recits
Heinrich Von Kleist
- GALLIMARD
- L'arpenteur
- 12 Janvier 2000
- 9782070753024
Les nouvelles de Kleist sont d'une violence extrême. Quelles que soient les époques et les lieux où elles sont situées, toujours on se bat : pour faire reconnaître son droit, son innocence, son amour... Le monde de Kleist est un monde en guerre : combat de l'individu contre la loi, qu'elle soit administrative ou judiciaire (Michael Kohlhaas), sociale (La Marquise d'O...), religieuse (Le Tremblement de terre au Chili), ou simplement la loi du plus fort (L'enfant trouvé). Dans cette guerre ouverte, Kleist se révèle être un stratège des sentiments. Les mouvements du coeur motivent les actions et les réactions, les attaques et les replis. L'incroyable complexité syntaxique donne à ces textes leur allure si particulière faite de brusques accélérations succédant à de lentes spirales, plongeant le lecteur au plus profond de sa propre inquiétude. Les corps suivent au rythme des pulsations d'un coeur qui «cogne si fort dans la poitrine qu'on pourrait l'entendre» ; rougissement et pâleur, pleurs, évanouissements, révolte. Entre braise et glace, les huit nouvelles de Kleist nous découvrent le sadisme inhérent à l'univers inextricablement pétri d'ambiguïté et de doute, où l'homme, tiraillé entre les contraires et ses propres contradictions, se débat, seul devant l'horizon toujours fuyant de sa propre liberté, instrument et objet d'un destin qu'il ignore.
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Oeuvres complètes Tome 1; petits écrits
Heinrich Von Kleist
- GALLIMARD
- Le Promeneur
- 23 Février 1999
- 9782070749485
Ce premier volume des Oeuvres complètes de Kleist contient ce que l'on a coutume de rassembler sous le titre de Petits Écrits, ainsi que, pour la première fois, tous les poèmes. On trouvera dans ces textes souvent publiés dans des revues et des journaux, et dont la diversité ne doit pas cacher l'importance des essais admirables, le célèbre Sur le théâtre de marionnettes, mais aussi De l'élaboration progressive des idées par la parole, Considérations sur le cours du monde, De la réflexion, Impressions devant un paysage marin de Friedrich, etc. La phrase de Kleist faite d'appels, de piétinements, d'élans avortés et repris, est souvent rebelle, et c'est dans les ramures tantôt torturées, tantôt jaillissantes, de cette écriture que la pensée prend son essor. Mouvement complexe que tente de rendre la présente traduction en suivant au plus près cette langue inimitable, entre glace et granit, envolées paniques et pointes d'humour, car si Kleist fut un des plus grands écrivains de son époque, il ne fut jamais l'homme d'un seul style.
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Correspondance 1793-1811 ; oeuvres complètes Tome 5
Heinrich Von Kleist
- GALLIMARD
- L'arpenteur
- 12 Janvier 2000
- 9782070757497
La correspondance de Kleist se lit comme un roman : le roman d'une vie. Rédigées dans une écriture serrée et penchée, ce sont presque toujours de très longues lettres où Kleist se livre dans un mélange de virulence et de naïveté. Génie polymorphe, il se révèle autant attaché à la philosophie qu'à la politique, aux sciences qu'au journalisme, au drame qu'au récit, à la gloire qu'à la solitude. Toute la correspondance de Kleist n'est pas parvenue jusqu'à nous ; bien des lettres ont disparu. Wilhelmine von Zenge, son éphémère fiancée, en a brûlé une grande partie. Il nous reste quand même plus de deux cents lettres échelonnées sur quatorze ans. À partir de 1799, date à laquelle Kleist prend la décision de quitter l'armée et de se consacrer à l'étude et à l'écriture, le flot est ininterrompu jusqu'à son suicide en 1811 sur les bords du Wannsee, à Berlin. Il est symptomatique de voir que, durant les premières et les dernières années, ses lettres sont presque exclusivement adressées à des femmes ; Kleist a manqué d'amour et ce manque lui fut fatal. La correspondance s'ouvre sur une recherche effrénée du bonheur et se clôt sur une sérénité pathétique. «La vérité, c'est qu'on ne pouvait pas m'aider sur terre», écrit-il à sa soeur Ulrike, la veille de sa mort.
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«Au moment où Kleist écrit Frédéric, Prince de Hombourg, les jours les plus sombres sont venus:échec personnel, solitude, angoisse, écrasement de son pays sous la domination napoléonienne. Et dans Weimar règne Goethe, le maître, le modèle admiré devant lequel Kleist a cru tomber au néant... C'est alors qu'il rassemble tous ses rêves d'homme et de poète, ses élans - brisés - vers la grandeur - la sienne propre et celle de son pays - et leur donne vie en la personne du jeune (pas si jeune dans la réalité historique) prince Frédéric de Hombourg, rêveur éveillé, dont l'insubordination lors de la bataille de Fehrbellin (1675) entraîne pour son souverain, le Prince Électeur, la victoire qui assure l'avenir de la maison de Prusse, et pour lui, qui lança la cavalerie à l'assaut des retranchements suédois sans en avoir reçu l'ordre, une sentence de mort, rachetée par la gloire finale - autre rêve éveillé. Du Fehrbellin historique, Kleist a fait sa propre bataille:il est le jeune prince pour qui les étoiles préparent une couronne de feu dans la nuit, il est fort, il est aimé - il a ce que la vie lui a refusé:l'action historique, la gloire du poète. Est-ce chimère? Le Fehrbellin de Kleist est plus réel pour nous que l'obscure bataille sur les marches de Prusse. Kleist, déchiré entre la vérité du réel et celle de l'âme inapaisable, nous est peut-être plus proche aujourd'hui que Goethe. La pièce ne fut jouée qu'en 1821 - dix ans après la mort de Kleist -, sans succès, et ses quelques représentations au cours du XIX? siècle ne furent pas plus heureuses. Dans notre siècle livré à la violence et aux chimères, elle trouve enfin son heure.» Henri Thomas.
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La marquise d'O... ; le duel / Die Marquise von O. ; der Zweikampf
Heinrich von Kleist
- GALLIMARD
- Folio Bilingue
- 9 Octobre 1992
- 9782070384945
In M..., einer bedeutenden Stadt im oberen ltalien, ließ die verwitwete Marquise von O..., eine Dame von vortrefflichem Ruf, und Mutter von mehreren wohlerzogenen Kindern, durch die Zeitungen bekannt machen : daß sie, ohne ihr Wissen, in andre Umstände gekommen sei, daß der Vater zu dem Kinde, das sie gebären würde, sich melden solle ; und daß sie, aus Familienrücksichten, entschlossen wäre, ihn zu heiraten. Die Dame, die einen so sonderbaren, den Spott der Welt reizenden Schritt, beim Drang unabänderlicher Umstände, mit solcher Sicherheit tat, war die Tochter des Herrn von G..., Kommandanten der Zitadelle bei M... Sie hatte, vor ungefähr drei Jahren, ihren Gemahl, den Marquis von O..., dem sie auf das innigste und zärtlichste zugetan war, auf einer Reise verloren, die er, in Geschäften der Familie, nach Paris gemacht hatte. Auf Frau von G...s, ihrer würdigen Mutter, Wunsch, hatte sie, nach seinem Tode, den Landsitz verlassen, den sie bisher bei V... bewohnt hatte, und war, mit ihren beiden Kindern, in das Kommandantenhaus, zu ihrem Vater, zurückgekehrt. Hier hatte sie die nächsten Jahre mit Kunst, Lektüre, mit Erziehung, und ihrer Eltern Pflege beschäftigt, in der großten Eingezogenheit zugebracht : bis der... Krieg plotzlich die Gegend umher mit den Truppen fast aller Mächte und auch mit russischen erfüllte. [...] «À M..., ville importante du nord de l'Italie, la marquise d'O..., une dame veuve de la meilleure réputation et mère de plusieurs enfants bien élevés, fit connaître par Ia voie des journaux : que, à son insu, elle s'était trouvée dans une position intéressante, que le père devait se présenter pour l'enfant dont elle accoucherait ; et que, par égard pour sa famille, elle était résolue à l'épouser. La dame qui faisait avec une telle assurance une démarche si étrange, provoquant la risée du monde, sous la pression d'une situation inéluctable, était la fille du seigneur de G..., gouverneur de la citadelle près de M... Elle avait perdu, à peu près trois ans auparavant, son époux, le marquis d'O..., pour lequel elle avait l'attachement le plus profond et le plus tendre, dans un voyage qu'il avait fait à Paris pour des affaires de famille. Sur le désir de Mme de G..., sa digne mère, elle avait, après sa mort, quitté la résidence qu'elle avait jusqu'alors habitée près de V..., et elle était revenue avec ses deux enfants dans la maison du gouverneur, chez son père. Elle avait passé là les années suivantes à s'occuper d'art, de lecture et d'éducation et à soigner ses parents dans l'isolement le plus grand : jusqu'à ce que, subitement, la guerre de... vînt inonder la région de troupes de presque toutes les puissances, y compris celle de la Russie.» [...]