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David Gullentops
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Jean Cocteau s'est toujours intéressé à la musique. Les 310 textes qui en témoignent se trouvent rassemblés ici pour la première fois en un volume; le premier date de 1910, le dernier de 1963. Divers thèmes récurrents y apparaissent : les Ballets russes, ses promoteurs, ses danseurs ou ses ballets (Diaghilev, Misia Sert, Léon Bakst, Vaslav Nijinsky, Ida Rubinstein, Salomé, Schéhérazade, L'Après-midi d'un faune); les compositeurs (Satie, Stravinsky, Ravel, Debussy, Le Groupe des Six); les artistes de variétés (Mistinguett, Marianne Oswald, Maurice Chevalier, Édith Piaf, Charles Trenet); le jazz, le music-hall. Et bien entendu, Cocteau s'étend aussi sur ses propres spectacles : Le Dieu bleu, Parade, Les Mariés de la Tour Eiffel, Le Boeuf sur le toit, Le Jeune Homme et la Mort. Cette édition critique fournit pour l'ensemble de ces textes les variantes significatives des manuscrits et des différentes publications. D'abondantes annotations restituent le contexte des personnes et des oeuvres citées. L'ouvrage est accompagné de 137 illustrations originales de la main du poète.
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Jean Cocteau et l'intermédialité
David Gullentops
- Universite De Bruxelles
- Litterature(s)
- 5 Septembre 2024
- 9782800418759
Jean Cocteau est un précurseur en matière d'intermédialité. Dès les années 1920, il pratique un art d'un « genre nouveau ». Les interférences artistiques proviennent du brassage de médias rarement conciliés, tels que le théâtre et la littérature de jeunesse, le ballet et la photographie, la poésie et le genre policier, ou le film et les arts forains. Elles donnent lieu à des combinaisons intermédiales d'un tout nouveau type. Les caractéristiques de cette pratique intermédiale avant la lettre sont analysées dans quatre oeuvres majeures du « poète » : le spectacle Les Mariés de la tour Eiffel, le ballet Le Train bleu, le recueil de poèmes Opéra et le film Le Sang d'un poète.
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Cocteau, d'une guerre à l'autre
Michel Collomb, David Gullentops, Pierre-Marie Hero
- PU de Rennes
- Interferences
- 17 Octobre 2019
- 9782753578043
La réflexion critique sur les rapports entre la littérature et la guerre avait longtemps privilégié, en France, les oeuvres portant sur la Seconde Guerre mondiale. La commémoration du Centenaire de la Grande Guerre a permis de rattraper ce retard en faisant éclore un grand nombre de publications et, surtout, en croisant l'approche littéraire avec celles des sciences humaines. Cocteau ne pouvait être oublié par ces travaux, lui qui voulut participer à la lutte dès le premier jour bien qu'il fût exempté, et qui, devenu mobilisable en 1916, passa six mois comme infirmier sur le front belge.
De son côté, la perception publique de ses années d'Occupation est largement saturée par le regrettable "Salut à Breker", en 1942, que beaucoup voulurent lire comme un insupportable "Salut à Hitler" valant profession de collaboration. Ce volume voudrait corriger cette image simplificatrice en privilégiant l'approche par les discours et les oeuvres : le journal Le Mot, Parade, les grands poèmes de guerre (Le Cap de Bonne-Espérance, Discours du grand sommeil), Thomas l'imposteur ; les adresses aux jeunes écrivains, les textes sur la chanson, Allégories, La Machine à écrire, L'Éternel retour... En temps de guerre, la critique tend à surpolitiser le champ culturel et à en observer les effets sur l'inspiration des écrivains et leurs comportements publics, notamment médiatiques.
Le cas de Cocteau montre qu'il n'est pas moins intéressant d'étudier les résistances d'un écrivain à cette surpolitisation, ses retraits, ses dilemmes, voire ses refus, lien ressort l'image d'un homme assez esthète pour voir la guerre comme un théâtre, assez marqué par la Grande Guerre pour approuver la "paix honteuse" des accords de Munich, assez anarchiste pour se tenir à l'écart des idéologies totalitaires, assez humain pour s'indigner du racisme d'État, assez pacifiste pour s'accommoder de la "paix honteuse" des années d'Occupation, assez Français pour défendre les "territoires de l'Espril" contre Vichy, et assez individualiste pour défendre plus que tout sa création.
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CAHIERS JEAN COCTEAU n.15 : Jean Cocteau et le court-métrage
David Gullentops, Candice Nicolas, François Letaillieur, Collectif
- Non Lieu
- Cahiers Jean Cocteau
- 2 Avril 2017
- 9782352702467
Outre Le Sang d'un poète, Jean Cocteau a réalisé ou aidé à réaliser 29 autres courts métrages. La présente livraison des Cahiers Jean Cocteau répertorie et analyse, pour la première fois, l'ensemble de cette production moins connue du grand public et des spécialistes. L'entreprise a consisté à retrouver et à visionner dans les fonds d'archives publics et privés tous les films encore accessibles, puis à consacrer à chacun d'eux un article fournissant la fiche technique, décrivant la genèse de l'oeuvre, transcrivant et analysant la contribution de Cocteau (scénario, commentaire, préface, rôle d'acteur,). Lorsque la bande filmique est demeurée illisible, inaccessible ou disparue - dans trois cas seulement -, un travail d'archives a permis d'en retracer la création à partir des témoignages et des manuscrits qui nous sont parvenus.
Les contributions de Cocteau sont en majorité de l'ordre du commentaire, qu'il soit écrit et/ou lu par lui :
L'Amitié noire, Venise et ses amants, La Légende de sainte Ursule, Tennis, Le Rouge est mis, Pantomimes, À l'aube d'un monde et Égypte ô Égypte. Mais le poète a également réalisé lui-même pas moins de 6 courts métrages : Jean Cocteau fait du cinéma, Coriolan, La Villa Santo Sospir, sa propre séquence dans Huit fois Huit, Voyage au pays de l'insolite et Jean Cocteau s'adresse à l'an 2000. Il a figuré aux côtés de ses amis dans la fantaisie poétique Ulysse ou les mauvaises rencontres, le document Désordre, l'interview avec Colette, ou a accepté de présenter ses oeuvres dans les documentaires Une mélodie quatre peintres, La Crèche de Villefranche et Saint-Blaise-des-Simples. Ainsi, si l'on connaissait déjà Cocteau comme poète, dialoguiste, réalisateur et acteur de par ses longs métrages, surgit désormais comment il s'improvise aussi devant l'écran en tant que journaliste, commentateur, costumier, artiste, chercheur ou archéologue. Tout aussi important toutefois, en collaborant à ces courts métrages moins connus et inconnus, insolites et étonnants, poétiques ou scientifiques, le poète s'est aguerri au métier de cinéaste et a développé toute une série de techniques et de thématiques qu'il réemploiera dans son oeuvre cinématographique ou intermédiale. Comme le veut la tradition, ces Cahiers seront accompagnés de reproductions de photos et de documents inédits.
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CAHIERS JEAN COCTEAU : Jean Cocteau ; correspondances 1910-1920
David Gullentops
- Non Lieu
- Cahiers Jean Cocteau
- 5 Avril 2019
- 9782352702856
Cette livraison des Cahiers Jean Cocteau rassemble trois correspondances jusqu'à présent inédites et illustrant chacune une évolution marquante du poète dans les années 1910-1920. Dans les lettres à MARIE SCHEIKÉVITCH, apparaît un Cocteau bien introduit dans les milieux mondains de la capitale, mais cherchant à recevoir, pour son dernier recueil paru La Danse de Sophocle, des comptes rendus moins superficiels de la part des quotidiens et des revues de l'époque. Composé d'une édition des lettres de Cocteau à TZARA et d'une étude sur les rapports entre ces deux artistes, l'article Cocteau-Tzara montre un poète installé cette fois dans l'avantgarde, mais demeurant critique à l'égard d'un dadaïsme que certains - en premier lieu ceux qui émergeront de ce mouvement en tant que surréalistes - veulent ériger en « système ». La dernière correspondance entre Cocteau et JULIEN LANOË révèle l'ambition du poète de se présenter comme le chef de file d'un tout nouveau mouvement de jeunes écrivains, en s'inscrivant d'abord dans le sillage de Jacques Maritain, puis en s'en distanciant pour des raisons plus existentielles qu'idéologiques.
Ces articles sont accompagnés de reproductions de dessins, de photos et de documents rares et inédits.
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Jean Cocteau : Textes et musique
David Gullentops, Malou Haine
- Éditions Mardaga
- 1 Septembre 2005
- 9782870099018
Le présent ouvrage a pour sujet la mise en musique des textes de Jean Cocteau. Il est constitué de deux parties complémentaires et interactives: d'une part, un catalogue raisonné décrivant les 600 textes de Cocteau mis en musique à travers le monde et jusqu'à notre époque; d'autre part, une série de contributions scientifiques analysant les conditions et les possibilités qui ont permis un tel foisonnement de création musicale. Chacune des contributions scientifiques étudie non seulement le contexte qui a incité tant de musiciens à s'intéresser à Cocteau, mais s'interroge aussi sur la dimension musicale que le poète a prévue et inscrite dans l'ensemble de ses oeuvres.