Et si l'Ukraine libérait la Russie ? Cette phrase semble indécente alors que la guerre fait rage, que l'Ukraine est ravagée, que la Russie s'efforce de détruire toutes ses infrastructures civiles ; alors que l'on découvre de jour en jour des dizaines et des dizaines de crimes de guerre perpétrés par l'armée russe ; alors que c'est l'existence même de l'Ukraine, en tant que pays et en tant que nation, qui est mise en cause par Vladimir Poutine.
Et si l'Ukraine libérait la Russie ? Je veux dire, si l'électrochoc provoqué par le désastre ukrainien arrivait, en Russie, à réveiller les consciences, et à changer l'Histoire russe ?
En Russie, depuis deux cents ans, chaque écrivain, chaque courant, chaque époque peut se retrouver dans Pouchkine, car celui-ci est un miroir, le lieu de la reconnaissance de toute personne de langue maternelle russe. André Markowicz propose dans cet ouvrage de découvrir en quoi la conversation que Pouchkine a établie par textes interposés avec les poètes de sa génération a durablement marqué la littérature et la pensée russes jusqu'à nos jours.
De la riche tradition populaire chantée de Bretagne, les chants en breton sont ceux qui ont transmis la poésie la plus profonde et parfois la plus mystérieuse.
Tout à la fois protestation contre l'oppression (notamment contre le sort fait aux femmes), évocation des crimes mémorables, célébration des grands héros du légendaire et de la passion, le genre majeur de la longue ballade dite gwerz compose une saga aux diaprures émouvantes. André Markowicz et Françoise Morvan ont choisi d'en donner un choix, accompagné de chansons plus légères, en les traduisant de manière à ce que ces trésors transmis par voie orale du fond des temps puissent se chanter en français comme en breton.